Le télétravail à temps plein vous fait envie ? Vivre dans un lieu éloigné du bureau pour avoir une meilleure qualité de vie vous plairait ? Cela est possible, surtout si vous travaillez dans le secteur de la tech, explique le quotidien El País. Selon Ángel Sáenz de Cenzano, directeur national de LinkedIn pour l’Espagne et le Portugal, le télétravail à 100 % “se généralisera un jour dans toutes les entreprises pouvant fonctionner à distance, ce qui ouvrira un monde de possibilités pour la main-d’œuvre”. Mais, avant ce jour, cela est aujourd’hui vrai avant tous pour celles et ceux qui occupent des emplois dans la tech, ajoute le journal.

Google en offre une bonne illustration. D’après Javier Martín, directeur des ressources humaines de Google pour l’Europe du Sud, le programme de travail mondial, qui permet de passer un certain nombre de semaines dans des bureaux de l’entreprise aux quatre coins du monde, a attiré 15 000 employés, tandis que 10 000 autres ont opté pour le télétravail à 100 %. De nombreux ingénieurs du géant de l’informatique se sont installés dans des villes de bord de mer. Victoria Campetella, elle, est allée encore plus loin en faisant ses valises pour Hambourg, en Allemagne, sans que cela pose le moindre problème à son employeur.

Le présentiel tous les jours : seulement pour un employé sur quatre

Selon Prosperity, un cabinet de recrutement spécialisé dans le numérique, “environ 40 % des employés de ce secteur travaillent à temps plein à distance, 25 % travaillent exclusivement dans un bureau et 35 % combinent travail à distance et travail de bureau”. Par conséquent, les entreprises de la tech, soucieuses d’attirer de nouveaux talents et de conserver leurs effectifs, se sont toutes mises à offrir la flexibilité géographique maximale aux employés. Pour Gary Mullan, le PDG de Prosperity, cela donne une idée de ce que sera le travail à l’avenir.

Mercedes MacPherson, responsable du personnel pour la région Europe–Moyen-Orient– Afrique chez Globant, une société d’informatique et de développement de logiciels multinationale et cotée en Bourse, recrute des experts en données, en intelligence artificielle, en cloud computing, etc. Elle explique que “ces postes sont très difficiles à pourvoir partout dans le monde. C’est un problème mondial. Les universités ne produisent pas beaucoup de diplômés dans ces domaines.” Dans ce contexte favorable aux salariés, la flexibilité concernant le lieu de travail est “arrivée avec la pandémie et elle est là pour rester”. Face à la demande de salariés souhaitant s’expatrier, Globant a même lancé un programme de relocalisation.

D’ailleurs, El País souligne qu’après avoir passé des années à se concentrer sur leurs employés seuls, les entreprises doivent désormais penser également à leur vie, notamment familiale. Dans la tech au moins.