Ce vendredi 24 mai, l’armée iranienne a rejeté l’hypothèse d’un acte criminel dans le crash d’hélicoptère qui a tué le président Ebrahim Raïssi et sept autres personnes dimanche 19 mai, a rapporté un média d’État.

“Aucun impact de balle ou d’autre chose n’a été observé sur l’épave de l’hélicoptère”, a indiqué un rapport préliminaire de l’état-major des forces armées publié jeudi soir par l’agence de presse officielle Irna. “L’hélicoptère a pris feu après avoir percuté une zone élevée”, a-t-il noté, ajoutant que rien de suspect “n’a été détecté lors des communications entre la tour de contrôle et l’équipage”.

Ces déclarations interviennent alors qu’en Iran et à l’étranger certains remettent en question les circonstances du décès soudain de Raïssi, en pleine guerre à Gaza et guerre par procuration entre Israël et l’Iran, et doutent de la version officielle.

“L’hélicoptère a explosé”

Durant les tout premiers jours suivant ce décès, qui a provoqué une onde de choc en Iran et dans le monde, un black-out médiatique a été imposé sur les causes du crash de l’hélicoptère et les autorités n’ont accusé aucun des adversaires de l’Iran – fait aussi rare qu’inhabituel.

“Si le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei [auquel Raïssi était pressenti pour succéder], avait eu l’air un peu moins impassible en prononçant son éloge funèbre, davantage d’Iraniens auraient pu croire que la mort de leur président n’était qu’un accident”, souligne ainsi The Economist. Et l’hebdomadaire britannique de rappeler les “sanglots incontrôlables” du guide suprême après l’assassinat en janvier 2020 du commandant