« Nous allons produire et livrer une présérie du robot Céol à neuf viticulteurs dès le printemps prochain » a annoncé ce 9 décembre Jérôme Asmar, responsable du développement agronomique de la start-up Agreenculture, lors d'une démonstration virtuelle du chenillard autonome sur le Forum International de la robotique agricole.
D'abord conçu pour les vignes étroites de 1 à 1,5 mètre, Céol peut désormais embarquer un châssis plus large pour des inter-rangs allant jusqu'à 3 mètres. « A 3 kms/h pendant 12 heures, il peut désherber le dessous de rang de 10 hectares. Un robot suffit pour travailler 25 hectares toute une saison » indique Jérôme Asmar.
Ses 900 kgs et son nouveau moteur lui permettent de progresser dans la boue ou sur des pentes de 30%. Le robot peut porter jusqu'à 350 kgs, en trainer 900 et avancer à une vitesse maximale de 6 kms/h.
Il peut traîner n'importe quel outil, à assistance hydraulique ou pas, grâce à un attelage 3-points. « En 2021 il sera principalement utilisé pour désherber, sous le rang ou dans le rang, avec, par exemple, un mulcher Nobili ou un rolofaca Boisselet » illustre Jérôme Asmar, ajoutant qu' « il sera capable de réaliser n'importe quelle tâche dès l'année suivante. »
Le chenillard suit une trajectoire déterminée par un système GNSS-RTK développé maison. Une application smartphone permet d'en reprendre le contrôle à distance. Il peut aussi être piloté à l'aide d'une télécommande. La start-up l'a équipé de capteurs de détection d'obstacles et d'un système de freinage et d'arrêt automatique.
Agreenculture propose une version hydride, à moteur thermique, batteries, et propulsion électrique consommant 1,5 à 3 litres de diesel par heure, « cinq à dix fois moins qu'un tracteur réalisant la même tâche », avec une autonomie maximale de 20 heures. Elle a aussi développé une version 100% électrique capable de travailler 6 heures en continu.
Céol sera commercialisé à grande échelle en 2022 à un tarif compris entre 50 et 60 000 euros.