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Communication
Ces vignerons font des affaires grâce à Instagram

Plus ludique et plus branché que Facebook, Instagram s’impose chez les vignerons qui veulent toucher les jeunes amateurs de vin et les acheteurs professionnels. Ceux qui se sont lancés partagent leur expérience.
Par Chantal Sarrazin Le 27 juillet 2022
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 Ces vignerons font des affaires grâce à Instagram
Entre Facebook et Instagram, Marc Romak, propriétaire du domaine Melody, à Mercurol, dans la Drôme, préfère le second - crédit photo : DR
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ntre Facebook et Instagram, Marc Romak, propriétaire du domaine Melody, à Mercurol, dans la Drôme, préfère le second sans une once d'hésitation. « Facebook a vieilli, estime-t-il. Instagram est beaucoup plus dynamique et plus vivant. » Marc Romak a créé une page Facebook au nom de son domaine en 2010. Il y a quatre ans, il s'est lancé sur Instagram pour toucher un public plus jeune et plus branché, ainsi que ses importateurs, agents et cavistes qui plébiscitent, eux aussi, ce réseau. Aujourd'hui, sa page Instagram compte 1 200 abonnés alors qu'il n'y a jamais acheté de publicité. Un chiffre intéressant pour ce domaine d'une vingtaine d'hectares qui publie régulièrement des photos, vidéos ou stories (photos, vidéos ou montages vidéo restant en ligne 24 heures).

Des publications régulières

Marc Romak se fixe comme objectif de diffuser une information tous les dix jours. « Nous ne voulons pas saturer nos abonnés, souligne-t-il. Toutefois, pour les conserver et en recruter de nouveaux, il faut être régulier. Nous mettons en avant nos nouvelles cuvées, les événements auxquels nous participons, notre vignoble et notre travail dans les vignes et au chai tout au long des saisons. Grâce à cela, notre communauté s'imprègne de la vie du domaine. »

Ce vigneron a pu observer qu'Instagram attirait un public plus jeune que Facebook. Il constate aussi qu'il a davantage d'interactivité avec ses abonnés professionnels ? importateurs, cavistes ? sur Instagram que sur Facebook. Il apprécie qu'Instagram ait été conçu dès le départ pour publier des photos et des stories. Sur Facebook, le rendu n'est pas le même. Pour lui, ce réseau est complémentaire de ses campagnes d'e-mailing et de son travail de prospection.

"Dans la foulée, certains cavistes passent commande"

« En mai de l'an dernier, nous avons annoncé la préparation d'une cuvée de vermentino planté en altitude, en postant une photo de la parcelle alors que l'on commençait à voir les premières grappes, explique-t-il. À sa sortie en mai de cette année, nous avons publié une jolie photo de la bouteille dans les vignes au milieu des fleurs. Dans la foulée, certains de nos cavistes ont passé commande. »

Gaylord Petrillo, le propriétaire du Château de la Greffière ? 60 ha, à La Roche-Vineuse, en Saône-et-Loire ?, partage son avis. Présent sur Instagram depuis 2019, il a véritablement commencé à animer son compte en 2020 au moment du confinement. Son domaine, qui avait 150 abonnés à l'époque, en compte aujourd'hui 1 970. « Nous sommes aussi présents sur Facebook, indique ce vigneron. Nous partageons nos informations sur l'un et l'autre de ces réseaux, hormis les plus class='img-fluid' style='max-width:680px;width:100%' srces, comme la vidéo d'une cuve en fermentation, que nous réservons à Instagram. »

Des retombées commerciales

Pour Gaylord Petrillo, la page Facebook de son château fait office de vitrine quand Instagram permet de créer des contacts et génère des retombées commerciales. « J'ai vendu des vins grâce à Instagram », affirme-t-il. Le restaurant The Yellow, à Fort-de-France, en Martinique, lui a ainsi commandé une demi-palette de 300 bouteilles il y a deux ans après avoir vu son compte. Depuis, c'est un client fidèle. Début juin, c'est un distributeur pour l'export qui lui a demandé ses tarifs après avoir vu sur Instagram les très bonnes notes décernées par Decanter à trois cuvées du domaine.

"Des particuliers viennent à la cave après avoir vu notre compte"

« Chez les jeunes, c'est un réflexe d'aller chercher les bonnes adresses sur Instagram, souligne de son côté Madeleine Herbeau, propriétaire du Château Barbebelle de 50 ha à Rognes (13). Cette vigneronne, très à l'aise avec les réseaux sociaux, y a ouvert un compte il y a sept ans qui comptabilise 1 660 abonnés mi-juillet. « Ce sont surtout des particuliers, qui sont venus à la cave après avoir vu notre compte ou qui nous ont découverts au restaurant, observe-t-elle. Nous avons la chance de posséder une belle demeure qui nous permet de faire de belles photos. »

Madeleine poste deux photos ou vidéos par semaine de ses vignes, de ses travaux, de ses bouteilles mises en scène avec des mets. Ses chiens y figurent de temps en temps. Elle consacre une demi-heure par jour en moyenne à l'animation du réseau, le temps de prendre et de poster ces photos et vidéos, de les commenter et de répondre à ses followers. Comme Marc Romak et Gaylord Petrillo, elle a la trentaine et, comme eux, elle réalise tous les messages et prises de vue. « J'appartiens à cette génération qui est familière de ces outils, indique-t-elle. Je n'ai pas eu à me former. »

Matthieu Ponson, propriétaire du domaine de Piéblanc ? 40 ha à Gigondas (84) ? fait lui aussi vivre son compte Instagram par ses propres moyens. « J'ai toujours aimé faire des photos, explique-t-il. Instagram me correspond bien. C'est simple à utiliser. Il suffit en effet d'une photo avec un petit texte. Je me vois mal confier ce travail à une personne externe, car il y a beaucoup de choses qui sont prises sur le vif. »

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Matthieu Ponson (crédit photo DR)

Un outil de prospection

Début juin, il a annoncé la sortie de terre de sa nouvelle cave. Lors de ses tournées, il n'hésite pas à prendre des portraits de ses clients professionnels pour rendre son mur vivant et humain. Et, ça marche. Sa communauté de 2 000 membres le suit activement. Ses publications remportent en moyenne plus d'une centaine de "j'aime", ce qui est excellent. Pour faire grandir sa communauté, il s'abonne à des comptes de cavistes et de restaurateurs et like les photos que ces derniers publient. Une tactique efficace puisque certains d'entre eux s'abonnent à son compte en retour. Mais Matthieu Ponson veut passer à la vitesse supérieure. Il vient de recruter une commerciale qui va utiliser son compte Instagram pour démarcher des restaurateurs d'Avignon et alentours. Après lui avoir apporté de la visibilité, il espère qu'Instagram se révélera un outil de prospection efficace pour développer son domaine.

Sept conseils pour se lancer

Voici les conseils d’Anne-Sophie Cauchy, chargée de clientèle au sein de l’agence Rouge Granit pour débuter sur Instagram. Prenez un compte pro. C’est gratuit et cela vous donne accès aux statistiques de consultation de votre page et vous permet d’acheter de la publicité pour booster votre compte. Postez des infos deux à trois fois par semaine en utilisant tous les formats possibles : photos, vidéos, réels et stories (petites animations qui apparaissent sur le compte de vos abonnés et qui sont très regardées). Abonnez-vous à des comptes et hashtags liés au vin et à la gastronomie. Répondez aux commentaires de vos abonnés. Renseignez le mieux possible votre profil, en indiquant votre adresse, votre site internet, un descriptif succinct de votre domaine. Faites figurer des hashtags, comme #vinrosé, #bourgogne, #été, dans le texte de vos posts pour leur donner plus de visibilité. Essayez d’avoir une cohérence visuelle afin que votre mur soit agréable à regarder et donne envie d’être parcouru.

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