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Premier soutien syndical pour le vigneron Rémi Lacombe dans son attaque des bas prix de Bordeaux
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Premier soutien syndical pour le vigneron Rémi Lacombe dans son attaque des bas prix de Bordeaux

La Confédération Paysanne de Gironde annonce intervenir dans le procès d’appel des deux négociants poursuivis pour achats à bas prix de vins du Médoc. Le syndicat agricole appelle la filière girondine à se saisir des outils disponibles d'Egalim pour imposer des prix rémunérateurs.
Par Alexandre Abellan Le 22 mars 2024
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Premier soutien syndical pour le vigneron Rémi Lacombe dans son attaque des bas prix de Bordeaux
« Rémi Lacombe met fin au silence organisé par l’interprofession sur les prix de misère de Bordeaux, via la suspension de la publicité des cours » estime la Confédération Paysanne. - crédit photo : Alexandre Abellan (Rémi Lacombe lors de son audience ce 11 janvier 2024)
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éposant une intervention volontaire à titre secondaire, la Confédération Paysanne de Gironde interviendra aux côtés du vigneron médocain Rémi Lacombe dans la procédure d’appel annoncée des négociants Cordier et Ginestet condamnés à 200 et 150 000 euros pour « des prix abusivement bas » par le tribunal de commerce de Bordeaux ce 22 février dernier (des transactions à 1 200 € le tonneau en 2021 et 2022, pour un prix de vente du marché chiffré à 1 500 € le tonneau en moyenne, d'après les relevés du courtier assermenté près de la cour d'appel Henri Féret).

Saluant « l’initiative de Rémi Lacombe qui a osé assigner en justice deux négoces majeurs de Bordeaux, pratiquant des prix d’achat meurtriers et se réclamant sans doute en même temps d’une démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) », la Confédération Paysanne bordelaise estime que cette « action juridique aurait dû être accompagnée par tout ce que Bordeaux compte d’organismes "au service des vignerons" » et se mobilise dans la « lutte syndicale pour l’application de la loi Egalim et contre les prix abusivement bas » avec l’appel à utiliser l’« outil judiciaire » de cette décision. Affichant son soutien au procès Lacombe, la Confédération Paysanne poursuit ses actions judiciaires faisant de ce syndicat un habitué des prêtoires : après les récentes condamnations des Bordeaux de Ginestet, les retentissantes affaires Médeville et Grandeau, les fraudes Lataste ou Gilin-Laflèche

Certains travaillent pour moins que rien afin que les autres y trouvent un intérêt

« Plus nous serons nombreux à agir et plus nous avons de chances d’être entendus » réagit Rémi Lacombe, pour qui « la loi Egalim existe, et elle n’est pas appliquée. Le premier recours juridique que nous avons exercé veut faire appliquer aux agriculteurs ce texte qui leur permet "de vivre de leur travail". Faute de quoi, les paysages, le tissu social, vont en souffrir, en mourir ! » Pour l’ancien vigneron, « au nom de quoi un marché trouve-t-il un prétendu équilibre dans la position où certains travaillent pour moins que rien afin que les autres y trouvent un intérêt ? »

Alors que le marché du vin en vrac à Bordeaux est actuellement gelé par les incertitudes, le vignoble bordelais bouillonne, face aux bas prix qui le plongent dans la misère, des actions répétées visent ces dernières semaines des négociants et des enseignes.

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Tous les commentaires (7)
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pg Le 29 mars 2024 à 08:34:57
Ce n' est pas en proposant des bouteilles à des prix raz des pâquerettes que le négoce vendra plus. Il tuera ses fournisseurs , ça c' est prouvé. Mais , peu lui importe , il y aura toujours du vin à vendre, se disent-ils... Et ils mettront à genou la marque Bordeaux. Et il faudra des décennies pour lui rendre son attractivité. Chers Amis Bordelais , pouvez-vous m' expliquer pourquoi les responsables professionnels qui n' ont pas vu venir le mur , sont toujours au sein des équipes qui dirigent votre vignoble ? Vous êtes au stade où vous n'y croyez plus vous-même ? Prenez leur place , ça gagne pas si mal .... Le problème , c' est qu'il n'y aura pas de poste pour tout le monde , vu le nombre de viticulteurs en grandes difficultés. Mon dieu, que tout ça est triste....
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Dominique Le 26 mars 2024 à 09:34:21
@Albert Ca fait longtemps que le CIVB est en état de mort cérébrale. De quelle capacité d'anticipation a-t-il fait preuve ? Aucune. Il prend les choses partiellement en compte quand tout le monde a compris depuis des lustres. Je n'arrive pas à comprendre un tel aveuglement, et surtout l'acceptation de centaines de vignerons à payer des CVO pour adhérer à une appellation Bordeaux totalement dévalorisée. Quand on revoit les choses après coup, les gens ont en fait emprunté pour pouvoir s'acquitter des CVO !! De toutes façons, ce petit groupe de professionnels de la représentation qui cumule tous les postes, n'est plus capable de la moindre créativité. Le disque est rayé.
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Albert Le 25 mars 2024 à 18:44:14
Respect de la loi Eygalim, Ok. Mais n'y a t il pas un aveuglement ou un refus à admettre qu'il y a bien d'autres raisons que celle.s imputable.s à tort ou à raison au négoce (je reste en dehors du débat) ? .. à quel consommateur destine-t-on ces hl d'assemblages merlot/cabernet sauvignon trop souvent sans vice ni vertu, voire sans intérêt ? .. les temps changent, le demande pour ces lots prétendument AOP n'est plus au RDV .. mais damned, comment les viticulteurs bordelais n'ont-ils pas vu venir, pu sentir ce changement ? .. et le CIVB ? .. a-t-il impulsé une remise en question ? ..
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Dominique Le 24 mars 2024 à 19:43:31
Premier soutien. Mais on serait logiquement en attente d'autres soutiens syndicaux. Ouh ! Ouh ! il y a quelqu'un ?
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David Le 22 mars 2024 à 10:56:19
Arrêtons d'opposer négociant et viticulteur. Le négoce à tout intérêt à ce que le vin soit valorisé. Et les viticulteur on besoins des négociant pour commercialiser. Aujourd'hui si le cours est si bas c'est parce que la demande n'est pas là. Rappelez vous le millésime 2017 ou les prix c'était envolé à cause du gel pour un millésime de piètre qualité. Les consommateurs son partie ailleurs et c'est bien à cause de cette façon archaïque qu'a Bordeaux de se croire au dessus de la mêlée...
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Benji Le 22 mars 2024 à 08:27:25
La confédération paysanne essaye de soutenir les viticulteurs c'est louable! Mais ce pseudo syndicat soutien toutes les ong,association écolos,militants extrémistes tout ces militants altermondialistes,anti productifs qui sont les principaux responsables de l'agribashing et du bordeaux -basing ! Toutes ces personnes fossoyeurs de l'agriculture française devraient être condamnés avant qu'il ne reste plus de productions françaises ! Et faire croire que ce syndicat les producteurs est purement démagogue
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augustin Le 22 mars 2024 à 08:01:52
bonjour à tous ceci constitue une excellente nouvelle Le mix entre un viticulteur intelligent et déterminé (et étranger aux pressions puisque ayant vendu son domaine récemment) avec un des 4 syndicats les plus impliques montré à quel point ce point d application de la loi egalim reste important, voire stratégique pour la filière. Et on peut espérer que ce sujet sera sur la table vendredi 29 mars prochain avec monsieur le préfet. pour en finir notamment avec le minable antidote contractuel imagine récemment par les caciques du civb pour y échapper. Juste un point supplémentaire : arrêtons de relayer la fake news suivant laquelle la crise actuelle est plus ou moins l apanage de la rive droite et du vrac entrée de gamme. Aujourd hui la rive gauche et son milieu de gamme sont également paralyses . Et ceci est largement dû au sur stockage par les négociants des "bouquets" de seconds et troisièmes vins des gcc , qu ils ont été contraints d acheter trop cher notamment pour les millesimes 21 et 22 , sous menace de perdre leur allocation 23...Donc ne restons pas dans le schéma simpliste d une simple opposition entre les petits châteaux d une part et le négoce allée à la gd d autre part.Il est un poison bien plus insidieux mais tout autant toxique qui est celui de la division évidente au sein du cvb, de la fgvb et du cvm et bien entendu de certaines odg ... entre l élite toujours plus âpre au gain et le milieu de gamme qui se bat pour sa survie . La consolidation des SAU se fait à marché forcée et il est bien possible que ultimement le gouvernement actuel n y voit au fond aucun inconvénient majeur .En tous cas les banques ont déjà choisi... En conclusion oui à l application de la loi egalim mais oui également à une répression impitoyable de toute nouvelle manifestation de ce qui pourrait bien ressembler à un abus de position dominante de la part des marques les plus prestigieuses. L union.des grands crus, dont le président nous disait l an dernier avec possiblement quelques larmes de crocodile "être préoccupé par la crise même si non concerne " devrait être convoqué à cette réunion du 29, tout comme son homologue du conseil des grands crus d ailleurs. Il ne faudrait pas que la sortie imminente du 2023 en primeur se termine en massacre pour la tresorerie du négoce bordelais ...et par ricochet des acheteurs pros de la filiere, en France ou a l etranger . Rien n est simple et tout se compliqué, c est connu :^) La filere à Bordeaux à encore toutes les cartes en mains pour se sauver en ce printemps 2024 ...mais aura t elle le cran de mettre au pas ses membres les plus puissants , pour venir au secours des plus faibles ? RIEN n est moins sûr hélas !
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