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La PWM ou pulvérisation par impulsion améliore la qualité des traitements dans les vignes
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Nouvelle technologie
La PWM ou pulvérisation par impulsion améliore la qualité des traitements dans les vignes

La PWM, ou pulvérisation par impulsion, commence à faire parler d’elle dans les vignes. Selon ses concepteurs, elle améliore la qualité des traitements. Le point sur cette nouvelle technologie.
Par Hélène de Montaignac Le 01 mars 2024
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La PWM ou pulvérisation par impulsion améliore la qualité des traitements dans les vignes
Pulvérisateur équipé du système PWM par Optima Concept - crédit photo : Optima Concept
L
a PWM, qu’est-ce que c’est ?

La PWM (Pulse Width Modulation, ou modulation de la largeur d’impulsion) est une technique de pulvérisation par impulsions et discontinue de la bouillie, par opposition au système conventionnel de pulvérisation continue. Connu en grandes cultures, ce système en est à ses prémices dans les vignes.

Quel est le principe ?

La pulvérisation est produite par une succession ultra rapide de jets très brefs. Pour cela, chaque buse est équipée d’une électrovanne qui pilote une alternance et un temps d’ouverture et de fermeture de la buse, par exemple, 20 fois par seconde, ou 20 hertz. Contrairement aux systèmes de régulation classiques qui agissent sur la pression lorsque la vitesse de travail varie, la PWM régule une pression optimale et maintient ainsi un volume par hectare constant, quelle que soit la vitesse d’avancement.

Quels en sont les avantages ?

L’argument des concepteurs est l’amélioration de la qualité de pulvérisation, notamment par la précision d’action. La maîtrise de la pression au niveau de la buse produisant un spectre de gouttelettes homogènes, « il n’y a plus de risque de surdosage si on ralentit ou de sous-dosage si on accélère », assure Luc Lahy, directeur commercial d’Optima Concept, développeur du système de PWM nommé SRP (pour smart regulated pressure, ou pression régulée intelligente). De quoi apporter de la sérénité dans les pentes ! À ce titre, la PWM est intéressante aussi en entrée et sortie de vignes, car la mise en route et l’arrêt sont instantanés. « Dès l’ouverture du système, les buses sont à la bonne pression, on est donc efficient dès les premiers mètres », constate Mathieu Liébart, qui a testé la technologie en tant que chef de projet en agroéquipements et robotique au Comité Champagne.

La maîtrise de la taille de goutte est l’autre argument en faveur de la PWM, par sa simplicité de mise en œuvre. « Il suffit, sur l’écran en cabine, de choisir la taille de gouttelette en adéquation avec le produit et c’est parti ! », livre Patrick Debat, responsable des ventes en France et dans le sud de l’Europe chez Teejet. Il est possible d’utiliser une seule buse pour couvrir plusieurs besoins. « On peut alors travailler avec des buses à gros diamètre, tout en maintenant le volume par hectare désiré », poursuit Mathieu Liébart, en précisant qu’une buse à gros diamètre aura tendance à réduire le phénomène de bouchage. Ainsi, l’utilisateur n’aura pas besoin de manipuler le porte-jets pour changer la taille des buses. Outre le côté pratique, cela lui évite le risque d’être en contact avec le produit phytosanitaire.

Pulvériser la bonne taille de goutte peut aider à mieux atteindre la plante et en conséquence limiter la dérive. « À proximité des habitations, ou s’il y a un peu de vent, l’utilisateur n’aura qu’à sélectionner la fonction “grosses gouttes” sur son écran en cabine », illustre Patrick Debat.

Y a-t-il des inconvénients ?

Ce matériel sophistiqué nécessite d’être plus rigoureux dans le nettoyage des buses. « Il faut tenir compte du fait qu’on ne peut pas remettre le rinçage de ces buses électriques au lendemain, comme cela peut être possible sans conséquence pour des buses en plastique, prévient Luc Lahy. Donc, on rince et on vérifie que le petit bouchon au niveau de la bobine soit bien serré, mais ça, ce n’est pas à faire tous les jours. »

Qui propose la PWM ?

Déjà présent en grandes cultures, l’Américain Teejet s’adresse maintenant aux fabricants de pulvérisateurs pour vignes et leur propose d’intégrer sa PWM. Elle serait à l’essai chez quelques-uns. Optima Concept, PME française basée dans les Hauts-de-France, vend son système, nommé SRP, à travers sa marque commerciale AgroSystem. Lui a commencé par les vignes. Les premières PWM en vigne ont été installées dans le Bordelais et l’Aube.

La PWM fonctionne-t-elle sur tous les pulvérisateurs ?

Améliorer la performance de son pulvérisateur existant avec la PWM, c’est possible. La technologie est adaptable sur tout pulvérisateur à jet projeté. En revanche, pas de certitude sur un pulvérisateur à aéroconvecteur. « Il faudrait faire des tests », estime Luc Lahy.

Quel est le prix ?

L’installation du SRP d’Optima Concept comprend le boîtier de régulation Xenius Viti, qui permet la régulation à pression constante. « Pour équiper un pulvérisateur avec 9 descentes, il faut compter autour de 2 500 € HT par descente », avance Luc Lahy, sachant que le prix varie en fonction du nombre de descentes et de buses. Le coût élevé peut expliquer que les constructeurs soient à l’heure actuelle frileux à rajouter cette option à leurs offres de matériels. Mais Patrick Debat se fie au succès en grandes cultures. « Dans cinq à dix ans, la PWM ne sera plus une option en vigne », juge-t-il, optimiste.

Feuillage en vue, pulvérisez !

Une viticulture toujours plus futuriste. Optima Concept propose d’ajouter à la PWM, l’AFS (automatic foliage spraying), son système de détection automatique du feuillage dans le rang de vignes. Les détecteurs, des modules à ultrasons, sont placés sur la descente du pulvé, en avant des porte-jets. En cas de feuillage détecté, la buse est ouverte et pulvérise. En l’absence de feuillage, elle reste fermée et il n’y a pas de pulvérisation inutile. Autre perspective, Teejet travaille à connecter à la PWM une station météo embarquée, de façon à adapter la taille de goutte aux conditions météo.

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