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Avec le rachat de Ferrand, Ero allonge sa gamme d'outils viticoles
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Travail du sol et de pulvérisation
Avec le rachat de Ferrand, Ero allonge sa gamme d'outils viticoles

Le constructeur Ero a racheté Ferrand ce mois d'octobre. Se faisant, le spécialiste de la machine à vendanger et du travail en vert allonge sa gamme d'équipements avec du travail du sol et de la pulvérisation. Une filiale Ero va ouvrir dans l'Aude.
Par Vincent Gobert Le 24 novembre 2023
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Avec le rachat de Ferrand, Ero allonge sa gamme d'outils viticoles
S. Trouvel et M. Erbach posent devant l'usine Ferrand à Villemoustoussou - crédit photo : Ferrand
I

l y a du mouvement dans le monde de la machine. Ce 24 novembre, Ferrand et Dhugues annoncent leur rachat par Ero. Ferrand SAS, qui possède aussi la marque Dhugues, a un nouveau propriétaire depuis octobre 2023. Il s’agit de la famille Erbach, propriétaire de l’entreprise allemande ERO. Dans un communiqué Ferrand explique que « ce rachat offre des avantages stratégiques aux deux sociétés : en effet, Ferrand SAS profite des structures de distribution de la société ERO GmbH à l’international, qui, quant à elle, se définit désormais comme fournisseur complet de matériels pour la conduite des vignobles, et dont l’implantation près de Carcassonne renforce la présence en France ».

Et ce n'est pas tout. Michael Erbach, propriétaire et directeur général de ERO, souligne l’importance du marché français. « Avec la reprise de Ferrand, non seulement notre éventail de produits s’enrichit de matériels de travail du sol et de pulvérisation, mais nous créons également une proximité géographique avec nos clients en France. » De plus, ERO GmbH va implanter une filiale à Villemoustaussou. Le constructeur précise que cela permettra de conseiller les clients en France.

Distribution de Ferrand depuis 2022

« Ero avait déjà commencé à assurer la distribution de Ferrand à l’international en 2022. Cela a permis aux deux parties de faire mieux connaissance », souligne Serge Trouvel, l’ancien propriétaire. Et il précise : « Nous avons constaté que non seulement les structures mais aussi l’histoire des deux entreprises présentent des similitudes. Les deux sociétés sont animées par les mêmes valeurs familiales, ainsi leurs attentes concordent parfaitement. » Serge Trouvel, qui a repris FERRAND SAS en 1986 et l’a hissée à son haut niveau de développement actuel, poursuivra son activité en qualité de conseiller pour l’entreprise.

Alexis Tallavignes, l’actuel directeur général, continuera de gérer les activités de Ferrand SAS. Il sera assisté par Hendrik von Oettingen en tant que deuxième directeur général, également en charge du développement d’entreprise chez ERO GmbH. Les structures de distribution et de vente de Ferrand et de Dhugues en France seront maintenues.
 
 
Ferrand, 80 salariés, 12 M € de CA
 
Ferrand propose ses matériels depuis 40 ans. L’entreprise s’est spécialisée dans la production de matériels de travail du sol, d’outils interceps et de machines d’entretien du matelas végétal. En 2015, elle reprend Dhugues SAS, fabricant de matériels de pulvérisation confinée avec système de récupération. Son chiffre d’affaires annuel est d'environ 12 millions d’euros. À l’heure actuelle, FERRAND SAS emploie 80 personnes.
 
 
Ero, 300 salariés, 50 M € de CA
 
Avec ses 300 collaboratrices et collaborateurs et un chiffre d'affaires de 50 millions d'euros, Ero GmbH est l'un des plus gros constructeurs d’outils et de machines viticoles en Allemagne. L’entreprise créée à la fin des années 1960 par Heinz et Edda Erbach est aujourd’hui dirigée par leur fils, Michael Erbach. Sa gamme de produits s'étend des machines à vendanger automotrices aux nombreux outils destinés à l'intervention sur le matelas végétal, notamment les effeuilleuses, les rogneuses et les prétailleuses. La PME opère à l'international et réalise 60 % de son chiffre d'affaires à l’export.

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Tous les commentaires (1)
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BioRev Le 29 novembre 2023 à 08:26:19
La photo parle d'elle même. La France est-elle un vieux pays en bout de course? Sans vision à long terme. Quelle opportunité y a t-il à se faire racheter par un allemand dans un domaine aussi stratégique que la viticulture? Juste pour avoir un meilleur réseau de vente, on sacrifie un savoir-faire industriel? C'est un aveu d'échec. Et après, nos élus locaux parlent de patriotisme...On distribue des aides aux viticulteurs qui s'endettent en achetant du matériel étranger. Je ne comprend pas la logique de filière. A mon avis, il n'y en at-il pas. L'Allemagne a probablement des ambitions viticoles que la France n'a plus... portée par le changement climatique. Elle est déjà le 4ème producteur européen.
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