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Le salon national de la bio montre ses muscles avec des machines inédites dans l’hexagone
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Equipement au salon Tech&Bio 2023
Le salon national de la bio montre ses muscles avec des machines inédites dans l’hexagone

Keestrack, Vitrac, Fort, XFarm, Polaris, etc. : le salon Tech&Bio de ces 20 et 21 septembre tire une salve de premières en France.
Par Vincent Gobert Le 21 septembre 2023
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Le salon national de la bio montre ses muscles avec des machines inédites dans l’hexagone
A l'image de la première présentation en France du tracteur électrique Keestrack, le salon Tech&Bio qui se tient ces 20 et 21 septembre à Bourg-les-Valence, dans la Drôme, montre plusieurs autres innovations en cours de commercialisation - crédit photo : Vincent Gobert
L
es pieds dans la boue et la paille, la récompense est au bout du chemin ! Le salon Tech&Bio qui se tient à Valence, dans la Drôme, ces 20 et 21 septembre 2023, pousse les murs. Il faut encore plus marcher pour ne rien rater ! L’évènement dédié aux productions bio accueille toujours plus d’exposants et allonge son parcours. Et les exposants jouent le jeu. Résultat : de belles surprises aux quatre coins du lycée agricole du Valentin. 
 
Le tracteur électrique B1e de Keestrack prêt à en découdre
 
Le constructeur belge Keestrack, qui a acheté Goldoni en 2021, amène sur les terres rhodaniennes son tracteur électrique B1e. Repéré sur le dernier salon Eima à Bologne, ce tracteur fonctionne grâce à 5 moteurs électriques : un pour les roues arrières, deux pour les PDF avant et arrière, un pour l’hydraulique et un pour les fonctions de cabine. La puissance totale affichée atteint les 80 kW. Le tracteur possède ainsi une autonomie de 4 heures au travail. Une recharge rapide permet de « faire le plein » en 45 minutes. En cabine, on trouve un plancher plat. Un seul levier, c'est pour le frein à main. Le contrôle de toutes les fonctions se fait à l’écran tactile et le pilotage se fait au volant et au joystick. L’industrialisation du tracteur est confiée à l’usine Goldoni. La commercialisation au réseau de distribution Goldoni – Keestrack, dont RN7 AgriServices fait partie. Prix tarif de lancement : 220 000 € HT, auquel peuvent être ajoutées des options telles que la cabine de catégorie 4.
 
 
Les porte-outils Vitrac et Viroc 
 
Eux aussi traversent les Alpes pour la première fois. Fabriqués dans le tyrol italien, à Bolzano, les porte-outils Vitrac et Viroc de WM-Technics sont taillés pour les vignes étroites et en pentes. Dotés d’une articulation centrale, le modèle sans cabine se prêtera plutôt au travail du sol et en vert tandis que l’autre sera mieux adapté à la pulvérisation. Le premier est affiché au prix de 49 k€ et le second 70,6 k€. Les modèles sont déjà commercialisés en Italie et plusieurs dizaines d’exemplaires ont été écoulés. Dans les projets du constructeur : l’autoguidage voire l’autonomie des machines – déjà maîtrisées par ce fabricant pour des machines adaptées aux patinoires – pourraient bientôt débarquer. Pour l’heure, un premier client français sera bientôt livré. 
 
 
C’est Fort enherbé 
 
Décidément, l’Italie est à la mode. France Traktor présente sur son stand le chenillard porte-outil téléguidé de Fort, un jeune constructeur transalpin. Equipée d’un broyeur à couteaux, la machine de 76 cm de hauteur et de 115 cm de large (broyeur) se faufilera dans de nombreuses vignes très pentues et dans les bas-côtés et tournières aux pentes les plus vertigineuses. D’après le distributeur, l’engin peut travailler dans des pentes pouvant atteindre les 50 degrés. La télécommande a une portée de 150 m. D’autres outils sont compatibles comme un broyeur de branches, une barre de coupe ou une brosse. Prix de la bête : 42 k€ comme présentée avec le broyeur. 
 
 
XFarm s’occupe de tout
 
Rien à voir avec twitter ou tout autre petit oiseau. XFarm se propose néanmoins de vacquer à de nombreuses tâches. La première est même offerte. Il s’agit d’une plateforme de gestion parcellaire, gratuite. La suite passe par l’acquisition d’une station météo connectée à 950 € en lien avec des modèles de prédiction de développement des maladies (mildiou, oïdium à venir) et de prédiction des risques météo (traitements, gel) et autres préconisations (irrigation). Ultime « level », le piège à ravageur connecté, notamment Eudémis grâce à un piège « maison » à phéromones, et une caméra pour surveiller l’ensemble d’une parcelle du bout des doigts. Tous les équipements, abonnements et services sont à la carte, en supplément tarifaire, en fonction des besoins. Cerise sur le gâteau, XFarm propose aussi de la télémétrie, c’est-à-dire la remontée de toutes les infos machines du parc par can live ou Agri Router, sur la plateforme connectée. Pour assurer tous ces services en France, une filiale de cette entreprise, elle aussi italienne, a été créée en début d’année. Deux salariés démarrent la commercialisation dans tout l’hexagone. 
 
 
Polaris électrise le SSV
 
Le tout premier modèle XP Kinétic, SSV électrique du fameux constructeur américain spécialisé dans les quads Polaris, arrive en France. Présenté pour la première fois en salon agricole, ce véhicule homologué T3B présente 3 places côte à côte. Ses batteries sont logées à l’arrière, sous la caisse. Cette benne voit ses capacités augmentées avec 567 kg de capacité de charge. L’attelage reste solide avec une capacité d’1 t. La commercialisation démarre et des modèles arriveront ces prochains mois. Sur le stand, il se dit qu’un viticulteur a déjà presque signé. Le prix est affiché à 33 325 € HT.
 
 
Un treuil électrique impressionne
 
Place au « made in France ». Et à la bonne idée. Dans la parcelle de vigne certes peu pentue du lycée du Valentin, un treuil est en démonstration. Et il ne fait pas beaucoup de bruit. Normal, il est électrique. Romain Lecoq est à la manœuvre. Ce vigneron, à force d’avoir utilisé des treuils thermiques bruyants, polluants, chers et peu fiables a eu l’idée d’en transformer un. Essai réussi. La machine est aussi puissante qu’une version thermique. « Elle a tourné toute une année, sans soucis ». Seul bémol, l’alimentation. « Il faut un groupe électrogène, mais je planche sur un système prometteur à batteries ».
 
 
Naïo garantit ses robots sur 5 ans
 
Sur Tech&Bio, le fabricant toulousain à la large gamme de robots électriques Naïo Technologies annonce garantir tous ses modèles 5 ans. « Pièces et main d’œuvre », précise-t-on sur le stand. « Et porte-outil compris. Les outils par contre ne font pas partie de cette garantie ». Condition pour entrer dans le périmètre de cette assurance : « il faut avoir respecté le carnet d’entretien délivré à l’achat ».
 
En plus de faire autorité dans les filières de production bio, avec un parcours encore plus grand cette année, le salon montre de belles premières. Mais attention à ne pas se brûler les ailes. Dans un format réduit à deux jours au lieu de trois, avec une météo capricieuse et en pleines vendanges pour les viticulteurs, le visitorat n’est pas assuré. Les allées sont parfois (très) calmes témoigne-t-on du côté de chez Boisselet. « C’est calme mais on a vu quelques clients » tempère-t-on chez Clemens. 
Pourvu que ça dure
 

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