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Sunshine Chocolats veut aider les planteurs de cacao avec ses torréfacteurs solaires

La jeune entreprise du Finistère a conçu un torréfacteur solaire qu'elle espère pouvoir installer dès cette année à Madagascar. Elle veut ainsi mieux rémunérer les planteurs qui approvisionneront sa production équitable.

Le torréfacteur solaire de Sunshine Chocolats est inspiré des fours low-tech.
Le torréfacteur solaire de Sunshine Chocolats est inspiré des fours low-tech. (DR)

Par Guillaume Roussange

Publié le 25 mars 2024 à 14:30

Dans l'univers de la confiserie, Sunshine Chocolats fait sans conteste figure d'ovni. La jeune entreprise du Finistère est l'un des très rares fabricants à avoir développé une marque mais aussi une technologie de transformation alternative des fèves de cacao. En l'occurrence, un torréfacteur solaire, inspiré des fours « low-tech » dont les recettes de fabrication pullulent sur Internet. Celui imaginé par Sunshine Chocolats en est une déclinaison XXL, capable de générer 40 kW. De quoi torréfier, directement en bord de champ, quelque 100 tonnes par an, soit la production d'une centaine d'hectares.

« L'objectif est de partager les marges, aujourd'hui captées par l'industrie de la transformation, avec les producteurs. Cela leur permettrait d'exporter pour un prix deux à trois fois plus cher. Notre première machine devrait être installée à Madagascar dès cette année », indique François Liron, cofondateur de cette société installée à Plourin-lès-Morlaix.

Nouvelle levée de fonds

Grâce à une opération de crowdfunding et à l'intervention de business angels, Sunshine Chocolats est parvenu, en 2022, à rassembler plus de 500.000 euros. Ce qui, cumulé avec les aides de l'association Réseau Entreprendre, de France Initiative ou de la région Bretagne, lui a permis de réunir près de 1 million d'euros pour aménager son atelier de Morlaix et assembler son premier modèle de torréfacteur, testé l'été dernier en Bretagne.

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Aujourd'hui, le fabricant réalise déjà 70.000 euros de chiffre d'affaires mensuel, en croissance régulière de 10 %. Et ce, en dépit de l'augmentation faramineuse de la matière première - le cacao se négocie actuellement à 8.000 dollars la tonne - mais aussi de la crise des circuits bio, principaux débouchés de la PME. « On est arrivés après la tempête », souffle François Liron, qui ambitionne de passer le cap du 1,5 million d'euros l'année prochaine. Un niveau suffisant pour assurer la pérennité de l'entreprise et, surtout, gagner en crédibilité vis-à-vis des partenaires extérieurs.

La PME prévoit en effet de conduire un second tour de financement en 2025, d'environ 1,5 million d'euros afin de développer ses installations dans d'autres zones cacaoyères. Chaque modèle sera vendu entre 40.000 et 50.000 euros. Un prix modique visant à garantir un retour sur investissement en « deux ou trois saisons » pour les coopératives locales.

En attendant, le démarrage du premier torréfacteur solaire permettra au chocolatier de réorienter progressivement ses approvisionnements, actuellement issus de fournisseurs classiques. Les ateliers de Morlaix, qui emploient une dizaine de personnes, sont dimensionnés pour produire plus d'une tonne par jour, deux ou trois fois plus qu'aujourd'hui.

Guillaume Roussange (Correspondant à Rennes)

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