Comptoirs Modernes : un groupe petit mais rentable
Petit, mais rentable et en croissance : tel apparaît Comptoirs Modernes au moment où il s'apprête à rejoindre le géant Carrefour. Pour un chiffre d'affaires hors taxes de 32,74 milliards de francs, en hausse de 8,3 % sur l'exercice antérieur, le groupe présidé par Jean-Claude Plassart avait dégagé en 1997 un résultat net (part du groupe) de 632 millions de francs avant amortissement des survaleurs, affichant une hausse de 10,1 %. Les résultats du premier semestre 1998 confirment cette bonne santé : le chiffre d'affaires hors taxes a grimpé de 15,3 %, à 17,9 milliards de francs, et le bénéfice net (avant survaleurs) de 16,3 %, à 297 millions. Comptoirs Modernes, c'est avant tout l'enseigne Stoc, qui représentait à elle seule 72,3 % du chiffre d'affaires de 1997. A la fin de l'année dernière, cette enseigne fédérait déjà quelque 386 supermarchés, dont 28 franchisés, d'une surface de vente moyenne de 1.379 m2. Depuis, la croissance de l'enseigne s'accélère. Conformément à des accords remontant à l'an passé, les groupes Chareton, Coop Atlantique, Guyenne & Gascogne et PG ont décidé d'adopter cette marque, permettant ainsi à Stoc de couvrir 66 départements avec plus de 500 points de vente. Et vendredi, Comptoirs Modernes a annoncé la disparition prochaine de l'enseigne Comod (7,9 % du chiffre d'affaires en 1997), ses 299 supers ruraux et supérettes de ville (dont 200 franchisés) étant appelés à arborer la marque Stoc.
Via la Sogramo, une filiale détenue conjointement par Carrefour, Comptoirs Modernes exploite 16 hypers Carrefour, dont 14 dans la région Ouest et 2 en Ile-de-France. Reste l'Espagne, où Comptoirs Modernes renforcera la force de frappe de Carrefour grâce à ses 36 supermarchés Maxor, ses 31 supers et petits hypers Supeco, et ses 13 grands supers et hypers Maxim.