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mardi 16 mars 2021

ETUDE RECHERCHE Analyse descriptive d'adolescents en crise suicidaire. Harcèlement scolaire : la vulnérabilité interpersonnelle au cœur de la crise ? Étude ancillaire du protocole "Bipolarité-dépression chez l'enfant et l'adolescent suicidant : mieux diagnostiquer pour prévenir la récidive"

Analyse descriptive d'adolescents en crise suicidaire. Harcèlement scolaire : la vulnérabilité interpersonnelle au cœur de la crise ? Étude ancillaire du protocole "Bipolarité-dépression chez l'enfant et l'adolescent suicidant : mieux diagnostiquer pour prévenir la récidive"
Cecilia Faurie 1

1
UCA Faculté Médecine - Université Côte d'Azur - Faculté de Médecine

Résumé : Introduction : la perte du lien social joue un rôle majeur dans les troubles psychiques des adolescents, en particulier dans la crise suicidaire, ce qui est soutenu par les travaux sur l’exclusion sociale et la théorie interpersonnelle du suicide. À l’adolescence, une situation fréquente d’exclusion et de perte du lien social est le harcèlement scolaire (un tiers des adolescents selon l’Unesco) qui a des conséquences potentiellement graves.
Objectifs : cette étude vise à comparer le taux de récidive suicidaire entre les adolescents ayant subi du harcèlement scolaire et les adolescents non-harcelés et à mettre en évidence des facteurs de vulnérabilité spécifiques aux adolescents harcelés par leurs pairs.
Méthode : cette étude s’intègre dans une étude initiale menée sur une population pédiatrique hospitalisée pour une crise suicidaire en service de médecine pédiatrique des hôpitaux de Nice. Il s’agit d’une étude de cohorte prospective et longitudinale sur 12 mois comprenant des évaluations sociodémographiques, cliniques, dimensionnelles et diagnostiques.
Résultats : l’analyse descriptive des adolescents harcelés à l’inclusion a montré une association significative entre l’antécédent de harcèlement scolaire et l’antécédent d’abus dans l’enfance. L’analyse qualitative des discours des adolescents et de leur famille a également montré plusieurs caractéristiques psychologiques spécifiques aux adolescents harcelés tels que le vécu abandonnique, la faible estime de soi et la sensibilité au rejet. Bien que similaire à celui des adolescents non-harcelés, le taux de récidive des adolescents était élevé et semblait refléter le taux de récidive des adolescents avec antécédent d’abus. Enfin, un résultat non attendu dans l’analyse était la qualité du taux de suivi sur 12 mois qui était deux fois plus important chez les adolescents harcelés.
Discussion : l’association retrouvée entre harcèlement scolaire et abus dans l’enfance ainsi que le rôle constaté des facteurs interpersonnels offrent plusieurs pistes thérapeutiques et préventives du risque suicidaire, notamment celles qui sont basées sur le maintien du lien social et celles basées sur les relations interpersonnelles. Il serait intéressant d’explorer davantage cette association entre harcèlement scolaire et abus dans l’enfance dans la population générale afin de compléter les résultats de cette étude.

Sciences du Vivant [q-bio] / Médecine humaine et pathologie
Contributeur : Bibliothèque Universitaire de Médecine Nice <bu-medecine.theses@univ-cotedazur.fr>
Soumis le : jeudi 8 octobre 2020 - 14:43:24
Dernière modification le : mardi 16 mars 2021 - 03:12:21
Fichier   2020NICEM064.pdf
Fichiers produits par l'(les) auteur(s) 

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02961477

samedi 6 mars 2021

USA Prevention du suicide dans les établissements scolaires : le programme "Signs of Suicide” (SOS)

Les élèves discuteront des "signes du suicide" en mars
" Students will discuss ‘Signs of Suicide’ in March" Par Amy Porter Publié le 1er mars 2021 source thewestfieldnews.com*

WESTFIELD - Au cours des deux premières semaines de mars, les élèves de Westfield de la 6e à la 12e année participeront à un programme Signs of Suicide” (SOS) , dans le cadre d'un partenariat de trois ans entre le district et Sandy Hook Promise.

Christopher Rogers, administrateur des interventions auprès des élèves et responsable de la sécurité dans les écoles publiques de Westfield, a déclaré que le suicide est un sujet qui doit être abordé, et dont on a particulièrement besoin en ce moment. M. Rogers a fait remarquer que dans tout le pays, on observe une augmentation de la dépression chez les adolescents, une hausse des tentatives de suicide et des suicides dans les classes de la 6e à la 12e année.

La formation pour le programme SOS a commencé le 3 novembre avec l'équipe administrative, les conseillers scolaires et le personnel de soutien. Depuis cette date, l'équipe administrative se réunit régulièrement sur la façon d'appliquer la formation pour le personnel et les étudiants, a déclaré M. Rogers.

Les enseignants ont suivi la formation la première semaine de février sur Zoom et Google Meet. Jill Keenan, conseillère en adaptation à l'école intermédiaire de Westfield, a déclaré que les enseignants ont pu visionner la vidéo et une représentation powerpoint, et ont pu poser des questions à la fin. Elle a ajouté qu'on leur a enseigné les protocoles de sécurité et que leur a donné la chaîne de commandement, de sorte que s'il y a des préoccupations, ils savent à qui s'adresser.

Selon Mme Keenan, la vidéo qui sera montrée aux élèves de sixième année pendant les deux premières semaines de mars est adaptée à leur âge. Elle met l'accent sur les signes d'avertissement en eux-mêmes et chez les autres. "Les enfants vont s'y identifier", a-t-elle déclaré.

Karoline Kells, directrice adjointe du collège Westfield, a déclaré que les parents ont reçu des informations sur le programme à venir en espagnol, en russe, en ukrainien et en anglais, et que des informations ont été publiées sur les sites web et les pages Facebook des écoles.

"Nous avons reçu de très bonnes réponses des parents. Certains parents ont choisi de faire la formation eux-mêmes et d'aider leurs enfants à la maison", a déclaré Mme Kells. Elle a ajouté qu'un parent avait demandé à son enfant de ne pas y assister, mais qu'après avoir examiné le matériel, il avait décidé que son enfant y assisterait. Elle a ajouté qu'ils ont également été contactés par des parents dont un membre de la famille s'est suicidé, qui voulaient qu'ils contactent leurs enfants à l'avance, ce qu'ils ont fait cette semaine.

Au WMS, la vidéo sera projetée le 1er mars à la Cohorte B en équipes dans l'auditorium, où il y a assez de place pour que les élèves soient séparés de plus de deux mètres, et le 8 mars à la Cohorte A. Tout le personnel de conseil sera là pour soutenir les élèves. L'année prochaine, ils présenteront le programme aux étudiants éloignés. "Nous avons décidé de faire tout cela en personne. C'est sérieux, et nous ne voulons pas que les enfants passent par ce processus seuls", a déclaré Kells.

A la fin des présentations, chaque enfant recevra un formulaire Google qui ira à son conseiller, s'il a des questions ou s'il veut faire un suivi.

À l'Académie technique de Westfield, Gary Nadeau, instructeur en techniques de fabrication, a déclaré que les présentations seront faites par tous les conseillers dans deux ateliers à la fois, les 2, 3 et 4 mars pour la cohorte B, et les 9, 10 et 11 mars pour la cohorte A. Il a ajouté que les élèves rempliront un formulaire à la fin pour voir s'ils veulent parler à un adulte de confiance dans le bâtiment.

Le directeur adjoint du lycée Westfield, Kevin Zdroykowski, aura des présentations sur le programme par les conseillers scolaires, les conseillers d'adaptation et le psychologue scolaire, qui se rendront dans les salles de classe par deux. Il a indiqué que les présentations en classe auront lieu les 3 et 4 mars pour la cohorte B, et les 9 et 10 mars pour la cohorte A..

M. Zdroykowski a déclaré que tous les conseillers faisaient partie de la formation dispensée par Sandy Hook Promise, et qu'ils se sont également réunis en équipe. Ils ont envoyé des informations aux parents et ont reçu en retour des commentaires similaires. "Un tuteur a voulu nous faire prendre conscience que c'était un sujet sensible pour son élève", a-t-il dit, ajoutant qu'ils avaient certainement eu des élèves touchés par le suicide.

Selon M. Keenan, au cours des deux dernières années, "un nombre inquiétant d'élèves se sont manifestés à propos d'eux-mêmes, et pas seulement de leurs camarades", en particulier en cinquième et sixième année. Elle a dit qu'ils sont sur le point d'identifier ces sentiments, ce qui est de plus en plus jeune chaque année.

L'objectif de Signs of Suicide (SOS) est d'identifier les élèves qui sont en crise, afin qu'ils reçoivent l'aide dont ils ont besoin. Selon les informations fournies par le programme, certaines personnes identifiées peuvent être signalées par le personnel ou les pairs à l'avance, tandis que d'autres peuvent avoir été passées sous le radar.
"Notre objectif premier est toujours d'assurer la sécurité de nos élèves et de notre personnel ; assurer la sécurité de tous est notre préoccupation première en tant que membre de la communauté", a déclaré M. Rogers. Il a ajouté qu'ils ont toujours eu des enseignants en place pour aider les élèves, ainsi que des politiques et des plans de sécurité, qui ont fait partie du programme d'études dans les écoles et dans les classes de santé.

"Ce que la promesse de Sandy Hook a pu faire, c'est une ligne de conduite et la faire avancer", a-t-il ajouté, ce qui, selon lui, est un besoin non seulement à Westfield mais partout ailleurs. Il a ajouté que depuis le lancement de COVID-19, avec l'isolement, l'éloignement social et la cohorte dans les écoles, "nos enfants perdent leurs liens sociaux". Les êtres humains ont été créés en tant qu'êtres sociaux. Une grande partie de cela leur a été enlevée".

"C'est quelque chose que nous avons toujours abordé, qui a toujours été un sujet de préoccupation pour nous", a déclaré M. Rogers, ajoutant que le timing de ce programme les aide à naviguer dans des moments sans précédent dans le pays.

Source https://thewestfieldnews.com/students-will-discuss-signs-of-suicide-in-march/

***

Info plus : pour en savoir plus sur le programme "Signs of Suicide” (SOS)  https://sossignsofsuicide.org 

et https://www.sprc.org/resources-programs/sos-signs-suicide

vendredi 12 février 2021

Prévention Des copains bienveillants et volontaires agissent pour éviter le harcèlement à l’école

Prévention
Des copains bienveillants et volontaires agissent pour éviter le harcèlement à l’école

Publié le 10/02/2021 • Par Nathalie Perrier prévention sécurité, Innovations et Territoires, Régions Service prévention police municipale de Mougins
Des élèves des classes du primaire et des collèges de Mougins dans les Alpes-Maritimes repèrent et signalent les agressions sur leurs pairs.

Ma Gazette

[Mougins (Alpes-Maritimes) 18 500 hab.] A Mougins, les enfants ne sont pas seulement victimes, auteurs ou complices de harcèlement, ils peuvent aussi être acteurs de la prévention. Selon le ministère de l’Education nationale, un élève sur dix serait victime de harcèlement à l’école, soit 700 000 élèves. Par honte ou peur des répressions, la plupart se taisent. Pour les inciter à rompre le silence, la ville expérimente depuis 2019 le dispositif « copains bienveillants ».

Le principe ? Des élèves, volontaires, attentifs et vigilants, prêts à recueillir les confidences d’un camarade en difficulté, repérer les situations problématiques et en référer aux adultes de la communauté éducative. « Le harcèlement est un fléau, avec des conséquences souvent dramatiques : absentéisme, décrochage scolaire, isolement, voire suicide, constate Richard Galy, le maire. La principale difficulté étant le repérage des victimes, nous avons voulu trouver parmi leurs pairs des personnes ressources à qui elles pourraient plus facilement se confier. »

Des policiers formés

En janvier 2019, la ville envoie deux de ses policiers municipaux participer à la formation « harcèlement en milieu scolaire » proposée par la brigade de prévention de la délinquance juvénile de la gendarmerie (BDPJ) de Cagnes-sur-Mer qui teste un dispositif proche dans un collège du département. Quelques mois plus tard, « copains bienveillants » est mis en place dans les écoles primaires. Piloté par la police municipale en partenariat avec l'Education nationale, il se déploie dans les six écoles (niveaux CM1 et CM2) et les deux collèges de la ville (de la sixième à la troisième), soit auprès de 2 000 élèves. « Nous avons adapté le dispositif de la BDPJ aux plus jeunes, dès la fin du primaire, explique Hervé Houste, brigadier-chef principal du pôle prévention de la police municipale. Plus nous abordons tôt le problème, plus nous désamorçons des comportements, on dédramatise l'entrée en classe de 6E et nous tissons des liens avec les enfants que nous suivrons au collège. »

« Pas des balances »

Concrètement, en début d'année, Hervé Houste et son complice Anthony Maccario, brigadier du service « prévention », interviennent dans les classes pour expliquer ce qu'est le harcèlement - « à ne pas confondre avec des chamailleries ». Ils insistent sur l'importance du dialogue - « vous n'êtes pas des balances » - et présentent les adultes ressources à qui les enfants peuvent s'adresser au sein de leur établissement. En primaire, une première heure de sensibilisation a auparavant été dispensée aux élèves par la psychologue scolaire. « Nous travaillons à l'aide de supports qui parlent aux élèves : le clip Fragile du chanteur Soprano, le single Ma jolie de Claudio Capeo, la vidéo de la campagne de 2019 Non au harcèlement, explique Hervé Houste. Le but, c'est de libérer la parole, d'amener les enfants à nous parler d'eux, de situations de harcèlement dont ils ont été victimes, témoins ou auteurs. »

L'an dernier, les copains bienveillants ont repéré et signalé cinq situations de harcèlement. Immédiatement traitées par la communauté éducative ou la police, elles ont aussitôt pris fin.

Contact : pôle « prévention » de la police municipale, serviceprevention@villedemougins.com

Une violence répétée
Moqueries, insultes, surnoms désobligeants, coups... Le harcèlement prend plusieurs formes. Il s'agit, selon la définition de l'Education nationale, d'une violence physique ou psychologique répétée qui s'exerce sur une personne souvent isolée, dans une relation de dominant /dominé. En France, 700 000 élèves sont victimes de harcèlement scolaire, dont 380 000 de manière sévère. La plupart n'osent pas se confier. Le harcèlement scolaire peut avoir des
conséquences dramatiques : absentéisme, décrochage scolaire, troubles, changement de comportement. 

https://www.lagazettedescommunes.com/720533/des-copains-bienveillants-et-volontaires-agissent-pour-eviter-le-harcelement-a-lecole/


jeudi 10 septembre 2020

ETUDE RECHERCHE Passage à l'acte suicidaire de l'adolescent : un état des lieux des connaissances en milieu scolaire‎ : enquête par auto-questionnaire auprès de 100 professionnels scolaires

Passage à l'acte suicidaire de l'adolescent : un état des lieux des connaissances en milieu scolaire‎ : enquête par auto-questionnaire auprès de 100 professionnels scolaires

Bastien Paluch 1
1 UPJV - Université de Picardie Jules Verne
Résumé : En France, on estime que près d'un adolescent sur 10 aurait déjà fait une tentative de suicide. Un certain nombre d'entre eux semble échapper au système de soins. Les collèges et lycées sont fréquentés quotidiennement par des millions d'élèves. Nous nous sommes donc intéressés à la question du suicide en milieu scolaire. Tout d'abord, dans quelle mesure peut-on parler du suicide dans ces établissements ? Puis, la prévention étant un enjeu éthique et économique, comment celle-ci pourrait s'y inscrire ? L'objectif principal de cette étude était la réalisation d'un état des lieux des connaissances concernant le passage à l'acte suicidaire de l'adolescent auprès des professionnels scolaires. Démarche exploratoire qualitative, par le biais d'un questionnaire auprès de 100 professionnels scolaires exerçant dans 12 collèges et lycées du secteur de Saint-Quentin dans l'Aisne. Le manque de connaissances intéressant la santé mentale ainsi qu'une réelle demande de formation ont pu être mis en évidence. Le sentiment d'être concerné par ce thème et les demandes d'ouverture de parole, d'information et d'échanges semblent porteurs pour la mise en place d'interventions futures. Des interlocuteurs clés semblent se démarquer, notamment l'infirmière scolaire et le CPE. Bien que le passage à l'acte suicidaire soit un sujet délicat, une ouverture à des actions de prévention en milieu scolaire semble possible. Une action de prévention spécifique au passage à l'acte suicidaire devra prendre en compte la singularité de chaque établissement.
Mots-clés :
Mémoires
Domaine :
Sciences du Vivant [q-bio] / Médecine humaine et pathologie / Psychiatrie et santé mentale

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02933628
Contributeur : Bu Santé Upjv <aurelien.primot@u-picardie.fr>
Soumis le : mardi 8 septembre 2020 - 15:56:39
Dernière modification le : jeudi 10 septembre 2020 - 03:12:49

Fichier

vendredi 4 septembre 2020

ETUDE RECHERCHE La santé mentale des adolescents de 3e en 2017 Apport d’un auto-questionnaire dans l’enquête nationale de santé scolaire

La santé mentale des adolescents de 3e en 2017 Apport d’un auto-questionnaire dans l’enquête nationale de santé scolaire

Valérie Carrasco, Nathalie Guignon (DREES)
Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
publié le04.09.20

L'édition 2017 de l’enquête nationale de santé scolaire, menée par le ministère chargé de la santé en partenariat avec le ministère de l’éducation nationale, s’est intéressée à la santé psychique des élèves de classe de 3e par le biais d’un auto-questionnaire. Cinq dimensions de la santé mentale ont ainsi pu être explorées, en s’appuyant non seulement sur le ressenti des élèves mais également sur leur comportement : détresse psychique, qualité du sommeil, comportement alimentaire, blessures cutanées auto-infligées et comportements suicidaires. Les indicateurs de santé mentale qui en résultent sont toujours globalement moins bons pour les filles que pour les garçons mais de nombreux autres déterminants peuvent être mis en évidence, relatifs au mode et à l’hygiène de vie des adolescents, à leurs caractéristiques sociodémographiques, à la consommation de substances psychoactives, à l’absentéisme scolaire, aux atteintes subies et à leurs préoccupations présentes et futures.

Une typologie prenant en compte les différentes dimensions de la santé mentale a permis une répartition des élèves en 6 groupes, allant du meilleur état de santé mental au plus mauvais. La très grande majorité des élèves de troisième se répartit à parts égales entre ceux qui ont une très bonne santé mentale (2 premières classes, soit 44 % des élèves) et ceux qui connaissent un mal-être modéré (classes 3 et 4, 43 % des élèves). À la marge, 13 % ont une santé mentale plutôt mauvaise, dégradée pour 8 % d’entre eux (classe 5) et très mauvaise pour 5 % (classe 6). Bien que ces deux dernières classes se ressemblent par leur opposition aux autres groupes sur tous les plans (surreprésentation des filles, moins de familles nucléaires, moins bonne hygiène de vie, davantage de consommations de substances psychotropes, atteintes subies plus fréquemment, plus d’absentéisme scolaire) elles se distinguent entre elles par ce qui les caractérise le plus et correspondent à deux profils différents : d’un côté (dernière classe), plus forte surreprésentation des filles, fréquence des tentatives de suicide, des vomissements volontaires et des actes auto agressifs répétés ; de l’autre (avant dernière classe), détresse psychique élevée, problèmes de sommeil, problèmes de comportements alimentaires moins graves et pensées suicidaires. L’avant dernière classe se caractérise également par une appartenance plus fréquente à un milieu social favorisé, 24 % des adolescents y appartenant ont ainsi des parents cadres contre 15 % pour la dernière classe.

Référence : Valérie Carrasco, Nathalie Guignon (DREES), 2020, « La santé mentale des adolescents de 3e en 2017 - Apport d’un auto-questionnaire dans l’enquête nationale de santé scolaire », Les Dossiers de la DREES, n°65, DREES, septembre.

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source https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/publications/les-dossiers-de-la-drees/article/la-sante-mentale-des-adolescents-de-3e-en-2017-apport-d-un-auto-questionnaire

vendredi 26 juin 2020

ETUDE RECHERCHE Santé mentale des adolescents selon leur attirance sexuelle : enquête en milieu scolaire

Article de recherche
Santé mentale des adolescents selon leur attirance sexuelle : enquête en milieu scolaire
Mental Health and sexual orientation in adolescents in a school environment
L'Encéphale
Available online 7 June 2020
In Press, Corrected Proof


Résumé
Objectifs
L’homosexualité est souvent abordée par les médias, mais peu chez les adolescents pourtant particulièrement touchés par les questions de l’orientation sexuelle. Ce travail étudie la santé psychique des adolescents ayant une attirance homosexuelle exclusive. Une association est recherchée avec le syndrome dépressif, les tentatives de suicide (TS) et les prises en charge en consultation auprès d’un(e) psychiatre ou d’un(e) psychologue.
Méthodes
Nos données proviennent de l’enquête transversale « Portraits d’adolescents (CHU Fondation vallée, Inserm CESP U1018) ». Le recueil a été réalisé par un autoquestionnaire (348 questions) auprès d’élèves scolarisés entre la 4e et la terminale dans trois zones géographiques françaises contrastées. Le risque de dépression a été mesuré à partir de l’échelle « Adolescent Depression Rating Scale » (ADRS).
Résultats
Les résultats portent sur les réponses de 15 235 jeunes. Parmi eux, 1,5 % se déclare attiré par les personnes du même sexe exclusivement (groupe HOMO). Dans le groupe HOMO, 24 % des adolescents présentent une dépression avérée versus 11,5 % pour ceux attirés exclusivement par les personnes du sexe opposé (groupe HETERO). D’autres résultats sont significativement supérieurs dans le groupe HOMO : 20,7 % avaient déjà effectué au moins une TS versus 10,7 % dans le groupe HETERO, 14,6 % avaient déjà consulté un(e) psychiatre ou une(e) psychologue versus 6,5 % dans le groupe HETERO.
Conclusion
Les jeunes ayant une attirance homosexuelle présentent un niveau supérieur de souffrance psychique par rapport à ceux ayant une attirance hétérosexuelle, particulièrement les garçons. Ces constatations poussent à identifier les facteurs de risque et ainsi déterminer des mesures de prévention adaptées.
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0013700620300786

vendredi 14 février 2020

ETUDE RECHERCHE Influence des stratégies d'adaptation sur l'efficacité de YAM (Youth Aware of Mental Health): un programme universel de prévention du suicide en milieu scolaire

Influence of coping strategies on the efficacy of YAM (Youth Aware of Mental Health): a universal school-based suicide preventive program
Jean-Pierre Kahn 1 Renaud Cohen 2 Alexandra Tubiana Karine Legrand 3, 4 Camilla Wasserman 5 Vladimir Carli 6 Alan Apter 7 Judit Balazs 8 Raphaele Banzer Francesca Baralla Shira Barzilai Julio Bobes 9 Romuald Brunner 10 Paul Corcoran 11 Doina Cosman 12 Francis Guillemin 13, 14 Christian Haring 15 Michael Kaess 10 Urša Mars Bitenc Gergley Mészàros Elaine Mcmahon Vita Postuvan 16 Pilar Sáiz 9 Airi Värnik 17 Peeter Varnik 17 Marco Sarchiapone 18 Christina Hoven 5 Danuta Wasserman 6
1 CPN - Centre Psychothérapique de Nancy
2 FondaMental Foundation
3 CIC 1433 Epidémiologie clinique
4 APEMAC - Maladies chroniques, santé perçue, et processus d'adaptation
5 New York State Psychiatric Institute
6 NASP - National Swedish Prevention of Mental Ill-Health and Suicide
7 Feinberg Child Study Center
8 Vadaskert Child and Adolescent Psychiatric Hospital
9 CIBER-SAM - Centro de Investigación Biomédica en Red Salud Mental [Madrid]
10 HIT - Heidelberger Instittut für Tiefenpsychologie [Heidelberg]
11 National Suicide Research Foundation
12 “Iuliu Hatieganu” University of Medicine and Pharmacy
13 APEMAC - Maladies chroniques, santé perçue, et processus d'adaptation
14 CIC-EC - Centre d'Epidémiologie Clinique
15 State Hospital Hall
16 Slovene Center for Suicide Research
17 Estonian-Swedish Mental Health & Suicidology Institute
18 UNIMOL - University of Molise [Campobasso]
Source https://hal.univ-lorraine.fr/hal-02474170
Soumis le : mardi 11 février 2020 - 11:07:35

Abstract
The school-based mental health promotion and suicide prevention universal program Youth Aware of Mental Health (YAM) significantly reduces incident suicide attempts and severe suicidal ideation. This paper aims at elucidating psychological mechanisms underlying YAM’s efficacy. Our hypothesis is that YAM operates through interactions with coping strategies (CS) on the reduction of suicidal ideation (SI). In the Saving and Empowering Young Lives in Europe (SEYLE) study, five coping strategies were assessed at baseline (T0) and 12-month follow-up (T12): “learning”, “help-seeking”, “arts”, “sports” and “fight”. We analyzed interactions between the YAM intervention, coping strategies and SI in the YAM group (N = 1693) and the minimal intervention group (N = 1909), after excluding prevalent cases with SI and previous suicide attempts from our total sample (N = 5654). General Linear Mixed Model regressions were performed. The present study confirms that coping strategies play an influential role on suicidal ideation. Our results showed that YAM acts whatever the prevailing coping strategies used. It is particularly efficient for pupils insufficiently using adaptive coping strategies such as LEARN and HELP-SEEKING or using maladaptive coping strategies, such as ARTS and FIGHT. The socialization induced by the YAM intervention seems to be a strong component of its efficiency.
https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs00787-020-01476-w

vendredi 31 janvier 2020

RECHERCHE ETUDE Idées suicidaires et troubles de santé mentale chez les jeunes écoliers en Europe

Suicidal ideation and mental health disorders in young school children across Europe
Viviane Kovess-Masfety 1, 2 Daniel Pilowsky Dietmar Goelitz Rowella Kuijpers Roy Otten Maria Francesca Moro Adina Bitfoi Ceren Koç Sigita Lesinskiene Zlatka Mihova Greg Hanson Christophe Fermanian 3 Ondine Pez 4 Mauro Giovanni Carta
1 Fondation pour la santé publique
2 EHESP - École des Hautes Études en Santé Publique [EHESP]
3 Unité de recherche clinique
4 Pacte, Laboratoire de sciences sociales
Abstract : INTRODUCTION: The aim of this study is to measure the prevalence of suicidal ideation and thoughts of death in elementary school children in a European survey and to determine the associated socio-demographic and clinical factors. METHODS: Data refer to children aged 6-12 (N=7062) from Italy, Turkey, Romania, Bulgaria, Lithuania, Germany, and the Netherlands randomly selected in primary schools. Suicidal thoughts and death ideation were measured using a computerized pictorial diagnostic tool from the Dominic Interactive (DI) completed by the children. The Strengths and Difficulties Questionnaire (SDQ) was administrated to teachers and parents along with a socio-demographic questionnaire. RESULTS: Suicidal ideation was present in 16.96% of the sample (from 9.9 in Italy to 26.84 in Germany), death thoughts by 21.93% (from 7.71% in Italy to 32.78 in Germany). SI and DT were more frequent in single-parent families and large families. Externalizing disorders were strongly correlated with SI and DT after controlling for other factors and this was true for internalizing disorders only when reported by the children. CONCLUSION: Recognizing suicidal ideation in young children may be recommended as part of preventive strategies such as screening in the context of the presence of any mental health problems whether externalizing or internalizing.
https://hal.ehesp.fr/hal-02460596
Soumis le : jeudi 30 janvier 2020 - 10:54:40
Source https://hal.ehesp.fr/hal-02460596

mardi 17 décembre 2019

MàJ OUTILS PEDAGOGIQUES OMS INFORMATIONS EN FILMS D'ANIMATION & FICHES D'INFORMATION

La prévention du suicide: les fiches d'information
repéré le 17/12/2019 sur https://www.who.int/mental_health/suicide-prevention/one-pagers/fr/
Chaque année, près de 800 000 personnes mettent fin à leurs jours et d’autres, plus nombreuses encore, font une tentative de suicide. Chaque suicide est une tragédie qui frappe une famille, une communauté ou un pays tout entier et qui a des effets durables sur l’entourage.
Le suicide est évitable. Ensemble, prévenons le suicide.

La prévention du suicide: information pour les employeurs, les managers et les collaborateurs





La prévention du suicide: information pour les enseignants et autres personnes travaillant en milieu scolaire





La prévention du suicide: information pour le personnel des établissements pénitentiaires




La prévention du suicide: information pour les journalistes et ceux qui écrivent sur le suicide




La prévention du suicide: information pour les policiers, les pompiers et autres intervenants dans les situations d’urgence




La prévention du suicide: information pour le personnel de santé








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Prévention du suicide : information pour les secours d'urgence
9 oct. 2019 par World Health Organization (WHO)

Lors d’une intervention d’urgence, la situation réelle des victimes n’est pas toujours évidente. Les secouristes sont souvent les premiers à intervenir en cas de tentative de suicide, ou toute autre crise mentale. Leur rôle est déterminant pour la suite.



 ***

Prévention du suicide - information pour le personnel de santé
•8 oct. 2019
Les gens vont chez le médecin pour de nombreuses raisons mais la véritable raison est parfois bien plus sérieuse que ce qu’ils disent. La stigmatisation de la santé mentale et du suicide peut empêcher les gens de demander de l’aide. Beaucoup se donnent un air courageux même lorsque leur moral est au plus bas. Le personnel de santé est très bien placé pour repérer les signes d’une personne qui a des problèmes de santé mentale ou songe au suicide.



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Prévention du suicide - information pour les employeurs
•8 oct. 2019
Travailler peut contribuer à une bonne santé mentale. Mais les pressions exercées sur le lieu de travail peuvent générer du stress. Un environnement de travail difficile ou des facteurs permanents de stress peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale des employés. Dans certaines circonstances, les employés mettent fin à leurs jours. Mais le suicide n’est jamais la solution. Il y a toujours de l’espoir. Les employeurs et les responsables ont un rôle important à jouer pour protéger la santé mentale de leur personnel.  




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Prévention du suicide - information pour les enseignants
•8 oct. 2019
L’adolescence est parfois une période exaltante, pleine de possibilités et de libertés nouvelles. Mais elle peut aussi être marquée par les soucis liés aux examens, aux relations, aux influences des autres jeunes et aux dernières tendances. Pour certains tout cela est trop dur à supporter et ils mettent fin à leurs jours. Le suicide n’est pourtant jamais la solution. Il y a toujours de l’espoir. Les enseignants et autres employés des établissements scolaires, peuvent aider les élèves à rester en bonne santé mentale.



vendredi 8 novembre 2019

Fiches pratiques de Service.public.fr Violences scolaires, harcèlement, provocation au suicide : quels recours pour la victime ?

Violences scolaires, harcèlement, provocation au suicide : quels recours pour la victime ?
Publié le 07 novembre 2019 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
www.service-public.fr/*
Alors qu'a lieu le jeudi 7 novembre 2019 la Journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école, retrouvez les fiches pratiques de Service.public.fr pour être guidé dans vos démarches en cas de harcèlement scolaire.
Alerter les services de l'Éducation nationale
Si votre enfant est victime de harcèlement scolaire, de violences scolaires, de provocation au suicide , il faut d'abord prévenir la direction de l'établissement, qui pourra prendre des mesures, et saisir la Direction académique des services de l'Éducation nationale (Dasen) , notamment pour demander un éventuel changement d'établissement.
Obtenir des conseils
La victime peut aussi obtenir conseils et écoute auprès de services dédiés :
  • « Non au harcèlement » au 3020 : ce service accueille les jeunes ou les parents, victimes ou témoins de harcèlement à l'école. Il est ouvert tout au long de l'année du lundi au vendredi de 9h à 20h et le samedi de 9h à 18h, sauf les jours fériés, appel et service gratuits depuis un téléphone fixe ou mobile ;
  • « Net Écoute » au 0800 200 000 : pour poser vos questions de façon anonyme et confidentielle sur le harcèlement en ligne. Ce service est ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h, appel et service gratuits.
Elle peut aussi contacter une association du réseau d'aide aux victimes de violence scolaire France Victimes .
Saisir la justice
La victime peut porter plainte auprès du commissariat de police ou de la brigade de gendarmerie jusqu'à 6 ans après les faits.
Pour des faits commis par un mineur de plus de 13 ans, la loi prévoit une peine de prison pouvant aller de 6 à 18 mois (selon les circonstances aggravantes) et une amende maximale de 7 500 €.

jeudi 10 octobre 2019

CANADA Un manuel pour aider les enseignants à prévenir le suicide chez les Autochtone

Un manuel pour aider les enseignants à prévenir le suicide chez les Autochtone
Delphine Jung
4 octobre 2019 https://ici.radio-canada.ca*
Une équipe d’universitaires et de travailleurs sociaux a créé un manuel à destination des enseignants pour les aider à aborder la question du suicide chez les jeunes Autochtones tout en respectant les valeurs des différentes communautés.
Il aura fallu deux années à l’équipe de Harvey McCue pour mettre en ligne ce manuel de près de 200 pages intitulé First Nations Youth Suicide Prevention Curriculum.
Le suicide est un enjeu qui touche beaucoup les communautés autochtones au Canada, explique Harvey McCue, membre de la communauté anichinabée de Georgina Island et co-directeur du projet.
L’idée d’un tel manuel lui est venue alors qu’il venait de fonder l’organisme First Nations Youth at Risk. Il avait alors réalisé que plusieurs communautés désiraient prendre le problème des suicides à bras le corps.
Des gens se recueillent, chandelles à la main.
Le chef de la communauté autochtone d'Attawapiskat avait déclaré l'état d'urgence après une vague de suicides en 2016.
Photo : Reuters / Chris Wattie
D’après les derniers chiffres de Statistique Canada publiés en 2019, le taux de suicide des populations autochtones est trois fois plus élevé que le taux de suicide observé au sein des populations non autochtones, entre 2011 et 2016.

Les professeurs, des « gardiens »

Pour remédier à cette situation, l’équipe de M. McCue, composée de huit personnes, dont cinq membres des Premières Nations, a ainsi décidé de miser sur les enseignants. Les problèmes des jeunes sont le plus souvent connus à l’école […], peut-on lire dans le guide qui présente les enseignants comme des « gardiens ».
L’équipe place donc beaucoup d’espoir en eux. Le manuel doit les aider à « comprendre les facteurs de risque [pour] réduire les tentatives de suicide et l'automutilation. L'objectif de ce programme est de promouvoir la résilience et d'inspirer l'espoir chez les jeunes Autochtones », précise Amy Alberton, la rédactrice en chef du manuel et doctorante à l'École de service social de l'Université de Windsor, en Ontario.
Il doit aussi permettre aux enseignants de prendre conscience des signes avant-coureurs et d'interpréter certains signes.
Des gens se recueillent autour d'une photo de Sheridan Hookimaw qui s'est suicidée en avril 2017.
La communauté d'Attawapiskat, dans le Nord de l'Ontario, a été frappé par plusieurs vagues de suicide chez les jeunes ces dernières années.
Photo : Reuters / Chris Wattie
Cet outil pédagogique disponible en ligne gratuitement est composé de 24 modules d’une durée d’environ une heure, accompagnés de courtes vidéos. On peut y entendre la voix de l’humoriste cri Howie Miller.
Il contient du matériel nécessaire pour animer des activités en classe, comme des jeux-questionnaires, la tenue d’un journal pour chaque élève, etc. Il est aussi expliqué quelle est la meilleure manière de parler du sujet délicat du suicide.
Pour le réaliser, l’équipe de M. McCue a épluché toute la littérature scientifique sur le sujet et s’est inspirée de ce qui se fait en termes de prévention en Australie et aux États-Unis.

Respecter la culture autochtone

Le principal défi pour M. McCue, qui a aussi été directeur de la Commission scolaire crie (1983-1988), était de créer un manuel qui respecte les valeurs des Autochtones : « le partage, la bienveillance… », évoque-t-il entre autres. Il peut donc être appliqué dans les différentes communautés autochtones du Canada, ajoute Mme Alberton.
Pour le co-directeur, certaines méthodes employées par les professeurs ne correspondent pas toujours aux cultures autochtones. Parler devant d’autres gens n’est pas facile pour eux. C’est quelque chose de très occidental. C’est quelque chose qui fonctionne en France, en Angleterre, mais pas avec les Autochtones, dit M. McCue. Ainsi, selon lui, tout enseignant qui tentera de créer un espace de discussion en classe devra faire face à un échec.
Nous avons donc prévu différentes techniques dans le programme pour permettre aux enseignants d'engager le dialogue avec leurs élèves sans s'en remettre aux discussions en classe, poursuit-il.
Pour le moment, le manuel s’adresse aux élèves de 11 à 14 ans.
À cet âge-là, ils commencent tout juste leur puberté, plein de choses arrivent dans leur vie, ils essayent de découvrir qui ils sont. Ils sont vulnérables.
Harvey McCue, co-directeur du projet First Nations Youth Suicide Prevention Curriculum
Toutefois, M. McCue aurait aimé toucher aussi les plus petits et les plus grands, mais les fonds manquaient.
Pour ce premier projet, l’équipe a reçu un financement de 250 000 $ de la part de Services aux Autochtones Canada.
Après six semaines d’utilisation par différents professeurs, M. McCue assure que les retours ont été pour l’heure très positifs. « Un suivi sera fait. C’est pour cela que nous avons distribué un questionnaire aux enseignants et aux élèves pour avoir leurs retours », dit-il.
Le manuel est utilisé dans plusieurs écoles au Canada et même aux États-Unis, notamment à Milwaukee, dans le Wisconsin. Il sera disponible en français début 2020.

lundi 30 septembre 2019

OCCITANIE Etablissement scolaire exemple d'un Dispositif Sentinelles et Référents dans un college

Présentation du Dispositif Sentinelles et Référents 
Du Collège Joseph-Anglade à  Lézignan-Corbières (11)
Publié le dimanche 30 juin 2019  - Mis à jour le vendredi 27 septembre 2019
Prévenir et accompagner toutes les conséquences des phénomènes de bouc-émissaire à l’école
Le projet Sentinelles et Référents a pour objectifs de prévenir et accompagner toutes les conséquences des phénomènes de bouc-émissaire à l’école (harcèlement, mal-être, risque suicidaire, comportement agressif voire violent, isolement, addictions, risque sexuel, décrochage ou phobie scolaire, radicalisation…).

Les référents sont à votre écoute en salle 21, vous pouvez aussi les contacter en laissant un mot dans leur boîte aux lettres ou par mail
accès informations référents de établissement

EN SAVOIR PLUS SUR le Dispositif Sentinelles et Référents



"Le dispositif Sentinelles et Référents associe élèves et adultes pour repérer et prendre en charge
les élèves harcelés ou devenus boucs émissaires, y compris dans des cas qui passent inaperçus"
harcelement-ecole-boucs-emissaires-programme-sentinelles-referents Téléchargerharcelement-ecole-boucs-emissaires-programme-sentinelles-referents.pdf (.pdf, 855.32 ko) 


Source https://joseph-anglade.mon-ent-occitanie.fr/vie-de-l-etablissement/dispositif-sentinelles/

jeudi 6 juin 2019

MàJ Premiers retours sur les Rencontres de Santé publique France : du 4 au 6 juin 2019 : Prévention du suicide chez les étudiants : Lille à la pointe


[#RSPFrance] En quoi le #ServiceSanitaire des étudiants en santé peut-il être efficace dans la prévention suicide chez les jeunes ? Retour d’expériences de l’Université de Lille

source :
 


Prévention du suicide chez les étudiants : Lille à la pointe
sur www.whatsupdoc-lemag.fr*
Par Julien Moschetti
Prévention du suicide
Des étudiants du CHU de Lille ont mis en place un module de prévention du suicide pour les adolescents et les étudiants en médecine, dans le cadre de la création du service sanitaire des étudiants en santé. Le projet a fait l’objet d’une conférence lors des Rencontres Santé publique France, le 4 juin dernier. Compte-rendu.
Dans le cadre de la création du service sanitaire des étudiants en santé, mis en place par le gouvernement en 2018, la faculté de médecine de Lille a mené une action de prévention de suicide de large ampleur à travers l’ensemble de la population du Nord-Pas-de-Calais. Une action à destination à des étudiants en médecine et des adolescents.

En effet, « le suicide continue de représenter la 2ème cause de mortalité chez les 15-25 ans, selon Charles-Édouard Notredame, le psychiatre de l’enfant et de l’adolescent et chef de clinique au CHU de Lille qui a participé à la mise en place d'un module de prévention du suicide. De manière plus générale, les idées suicidaires et les tentatives de suicide sont très surreprésentées chez les adolescents. « 


Plus de risque suicidaire chez les étudiants en médecine
Présenté lors d’une conférence intitulée « Santé mentale, prévention du suicide et service sanitaire des étudiants en santé » lors des Rencontres Santé publique France le 4 juin dernier, ce module de prévention s’adressait notamment aux étudiants en médecine. Ceux-ci sont en effet plus à risque suicidaire que les autres étudiants, puisqu’ils « rapportent des idées suicidaires à hauteur de 12 % à 23,7 % », selon Charles-Édouard Notredame.

Pour rappel, les professionnels les plus touchés par le suicide sont ceux du domaine de la « santé et de l’action sociale » (34,3 pour 100 000) contre 33,4 pour 100 000 dans la population générale française masculine du même âge. Plusieurs études réalisées notamment par l’Ordre des Médecins suggèrent que près de 8 % des décès des médecins en activité seraient dus à un suicide, soit deux fois plus que pour la population générale.

Ces troubles touchent également les jeunes et futurs médecins. En 2016, une enquête réalisée par le Conseil National de l’Ordre des Médecins, en collaboration avec l'Anemf, l'Isni, l'Isnar-IMG et l’ISNCCA, révélait que 14 % des jeunes médecins interrogés avaient eu des idées suicidaires. À titre de comparaison, entre 3,7 et 4 % des femmes et 2,6 et 3,7 % des hommes âgés de 20 à 34 ans ont des idées suicidaires dans la population générale.

Une autre étude, réalisée au premier trimestre 2017 auprès de 22 000 étudiants et jeunes médecins, dressait un tableau plus sombre encore : 66,2 % des jeunes soignants avaient déclaré souffrir d’anxiété et 27,7 % de dépression, tandis que 23,7 % avaient eu des idées suicidaires, dont 5,8 % dans le mois précédent l’enquête.

Entraide et innocuité

Le module de prévention du suicide mis en place dans la région Nord-Pas-de-Calais était donc à la fois destiné aux collégiens et aux lycéens, mais aussi aux étudiants de santé. Pour les collégiens et lycéens, la prévention a mis l’accent sur l’entraide entre pairs, le recours aux adultes et l’accès aux différentes ressources. Sans oublier l’innocuité, « qui permet d’éviter les effets de suggestion et de contagion que l’on connait chez les adolescents lorsque l’on mène des actions trop peu précautionneuses », a précisé Charles-Édouard Notredame.

Les étudiants en santé avaient aussi des objectifs de pédagogie. Ils ont appris à conduire une action de prévention en santé mentale, à animer des groupes, mais aussi à évaluer l’efficacité de leur action. « Mais, eu égard à la vulnérabilité des étudiants en santé, nous avons eu à cœur de concevoir un objectif de prévention à part entière destiné aux étudiants, selon Charles-Édouard Notredame. Pour eux aussi, il s‘agissait de promouvoir l’entraide entre pairs et l’accès aux ressources, et à faire attention à ne pas être mis en difficulté par son investissement dans le service sanitaire ».

4 messages-clés

Comment cela s’est-il passé concrètement ? Au total, 50 étudiants de médecine ont été répartis en 10 groupes pluridisciplinaires dans 10 établissements. La formation a duré 8 jours, la préparation et l’intervention 14 jours, avant un retour d’expérience d’une journée.

Le module de prévention conçu par les étudiants consistait à transmettre quatre messages-clés :
- s’adresser aux collégiens et aux lycéens pour les aider à remarquer des amis qui n’iraient pas bien.
- les aider à aller vers leurs amis, malgré la pression des pairs et la crainte de la marginalisation.
- les aider à venir leur parler, à ouvrir le dialogue avec leurs pairs, sans forcément faire une évaluation.
- aider les pairs à se faire aider par un professionnel.

Les messages-clés ont été diffusés dans le cadre de deux sessions. La première s’est déroulée sous forme de débats animés par les étudiants autour de supports thématiques représentés par des vidéos. Il s’agissait de traiter de sujets précis qui affectent particulièrement les adolescents : rumeurs, réseaux sociaux, consentement sexuel, harcèlement…

La deuxième session proposait des mises en situations par petits groupes animés par un ou plusieurs étudiants. Les élèves devaient se couler dans la peau des personnages pour mettre en application les quatre messages-clés.


Expérimentation du module Sentinelle

Quel était le contenu de la formation spécifique dispensée aux étudiants en santé ? Tout d’abord, d’une introduction générale à la santé publique, aux conduites de projet et à l’animation de groupe. Puis le service de psychiatrie a pris le relais avec l’organisation de plusieurs sessions de formation. Il a d’abord fallu se familiariser avec le module de prévention, en administrant par exemple le module Sentinelle qui a été élaboré dans le cadre de la campagne nationale de formation à la prévention du risque.

Le module Sentinelle consiste « à former les étudiants à pouvoir repérer un pair ou un élève en difficulté, à pouvoir nouer le dialogue avec lui, à pouvoir chercher spécifiquement les idées suicidaires, à pouvoir graduer l’inquiétude par rapport à ces idées suicidaires, et à pouvoir orienter rapidement vers un professionnel qui pourra prendre ne charge cette personne », a rappelé Charles-Édouard Notredame.

L’administration du module Sentinelle a jeté les bases d’une action de prévention spécifique auprès des étudiants en santé, pour qu’ils deviennent eux-mêmes des sentinelles. « Sentinelle les a aidés à être repérés comme des ressources au sein de leur communauté, que cela soit dans les collèges ou les lycées où ils sont intervenus, mais également dans leurs promotions d’étudiants. », selon Charles-Édouard Notredame. Des personnes ressources repérées comme « étant capables de porter une inquiétude particulière, de graduer leur inquiétude, et de les orienter vers des professionnels. »

Campagne de repérage des étudiants
En outre, les messages-clés diffusés par le module de prévention développé par les étudiants a permis de mener une véritable campagne de repérage des étudiants qui étaient le plus en difficulté au cours de leur formation. « On a très vite vu que certains étudiants étaient très mal à l’aise quand on abordait ce genre de sujets, mais aussi au cours d’entretiens individuels que les internes ont organisé avec les étudiants », a constaté Charles-Édouard Notredame.

Enfin, tout au long de l’année, les étudiants ont bénéficié d’un accompagnement par les internes. « Un accompagnement pédagogique mais aussi personnel, car les étudiants en difficulté pouvaient solliciter les internes pour en parler », a conclu Charles-Édouard Notredame.

Suicide Écoute :
Écoute des personnes confrontées au suicide.
Permanence d’écoute téléphonique 24h/24, 7j/7.
Tél. : 01 45 39 40 00
Site Internet : www.suicide-ecoute.fr

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/prevention-du-suicide-chez-les-etudiants-lille-la-pointe

mardi 21 mai 2019

OUTIL à l’ensemble des personnels de l’éducation nationale Vademecum « Repérer et orienter les élèves en situation de souffrance psychique »

Vademecum « Repérer et orienter les élèves en situation de souffrance psychique»


« Ce vademecum est destiné à l'ensemble des personnels de l'éducation nationale. Il a pour objectif d'aider à mieux connaître et repérer les signes de souffrance psychique des élèves, dans le cadre d'une politique éducative globale visant à établir un environnement serein pour la réussite scolaire de tous les élèves. Il n'est pas un précis de pathologie ni de psychopathologie. Son but n'est pas de conduire à un diagnostic mais de sensibiliser chacun à une attention particulière devant la manifestation de la souffrance psychique dans le cadre scolaire ». Après avoir décrit un « cadre protecteur pour tous » et des « situations spécifiques », il propose un ensemble de fiches thématiques de repérage, telles que : L'enfant en difficulté dans les apprentissages scolaires ; L'enfant agité ; L'enfant qui s'isole ; L'adolescent absent ou l'adolescent décrocheur ; L'adolescent perturbateur voire violent ; L'adolescent présentant des plaintes somatiques... Ce document est complété par une liste de ressources utiles : textes officiels, numéros d'appel, sitographie.
Le télécharger ici


SOurce https://www.santementale.fr/actualites/vademecum-reperer-et-orienter-les-eleves-en-situation-de-souffrance-psychique.html