Spiritueux : le whisky fait son nid au pays du cognac Contenu réservé aux abonnés
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La région connaît des investissements à coups de millions chez les petits façonniers des grandes maisons. Ils veulent se diversifier et exister dans les spiritueux avec leurs propres marques.
Par Léa Delpont
Au moment où l'interprofession du cognac vient de décider une baisse des rendements pour 2023, un autre alcool coule de plus en plus fort des alambics charentais. « Plus personne ne se cache pour faire du whisky », se réjouit Edouard Daucourt, le premier distillateur à avoir franchi le Rubicon avec sa marque Bastille, en 2009.
Violemment décrié à l'époque, il a été rejoint par quantité de modestes acteurs qui travaillent à façon et cherchent à exister, à côté des quatre grandes maisons de négoce (sur 250). Hennessy (LVMH, propriétaire des « Echos »), Martell ( Pernod-Ricard ), Rémy Martin (Cointreau) et Courvoisier (Beam-Suntory) monopolisent 90 % des 3,7 milliards d'euros du marché du cognac . « Face aux majors, les petits n'ont pas les moyens de rentrer dans le jeu. Mais la page est vierge sur le whisky français », explique Philippe Giraud. Sa famille a donné deux maîtres de chai et un directeur général à Rémy Martin, et lui a créé la maison de whisky Alfred Giraud en 2012, avant de s'associer à Julien Nau , propriétaire de la distillerie SVE, en 2015.
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