JO de Paris 2024 : une station de dépollution pour rendre la baignade possible dans la Seine
Le département du Val-de-Marne a livré « en temps et en heure » la station de dépollution des eaux pluviales. Elle participera au retour de la baignade dans la Seine et la Marne notamment pour les épreuves olympiques.
Par Audrey Guettier
J-94 des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. Une date symbolique pour le Val-de-Marne (94). L'occasion d'inaugurer en grande pompe la station départementale de dépollution des eaux pluviales (SDDEP) à Champigny-sur-Marne, mardi 23 avril. Située sur les anciens terrains d'Air Liquide, elle participera à rendre la baignade possible dans la Seine et la Marne.
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, ont salué la mise en service de la station « en temps et en heure ». Malgré la découverte d'une pollution souterraine en 2021 , la station est livrée et participe déjà à traiter les eaux pluviales.
Pour cela, 53 millions d'euros ont été mis sur la table à hauteur de 55 % pour le département du Val-de-Marne, 40 % par le syndicat interdépartemental pour l'assainissement francilien (Siaap) et 5 % par l'Agence de l'Eau Seine-Normandie. En tout, 1,4 milliard d'euros sont mobilisés pour financer le retour de la baignade dans la Seine et la Marne dont près de 200 millions d'euros par le département. « Mobilisés tous ensemble, Etat et élus, nous y arrivons », a ajouté le président de la République, Emmanuel Macron sur X (ex-Twitter), ce mardi.
Eliminer 99,9 % des bactéries
A Champigny-sur-Marne, les eaux de pluie collectées sont passées au peigne fin pour retirer les plus gros déchets et les particules en suspension grâce à des dégrilleurs et des bassins de décantation. Elles suivent ensuite un traitement aux ultraviolets pour éliminer 99,9 % des micro-organismes comme les bactéries. 45.500 m3 d'eaux pluviales pourront être stockés à Champigny-sur-Marne et Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne).
Les eaux propres seront rejetées à un débit de 700 litres par seconde. « L'équivalent d'une piscine olympique d'eau propre déversée chaque heure dans la boucle de la Marne », précise Olivier Capitanio, le président (LR) du département du Val-de-Marne.
Les élus val-de-marnais pensent déjà à l'après et à l'héritage des Jeux. Sept sites de baignades sur la Marne et sept sites sur la Seine ont été identifiés. « Le retour de la baignade a des enjeux sociaux, environnementaux, économiques et éducatifs comme l'apprentissage de la nage », souligne Olivier Capitanio. Laurent Jeanne, le maire (Libres !) de Champigny-sur-Marne a insisté sur le fait que les habitants de sa commune « ne demandent qu'à se baigner ».
Audrey Guettier