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SP3H va industrialiser ses scanneurs de carburant pour Mercedes-Benz Trucks France

La société implantée à Aix-en-Provence vient de signer un premier contrat avec Mercedes-Benz Trucks France, qui lance le démarrage de l'industrialisation de ses capteurs optiques capables d'analyser en temps réel la composition des carburants. SP3H aménage une première unité de production d'une capacité annuelle de 5.000 exemplaires.

Les capteurs FluidBox de SP3H sont protégés par 80 brevets dans 17 pays.
Les capteurs FluidBox de SP3H sont protégés par 80 brevets dans 17 pays. (SP3H)

Par Paul Molga

Publié le 15 déc. 2021 à 10:30

Après 15 ans de R & D et 20 millions d'euros d'investissement, les capteurs optiques de SP3H qui analysent, en temps réel, la composition moléculaire des carburants vont enfin trouver un débouché commercial. Grâce à la récente transposition en droit français de la directive européenne 2019/1161 qui autorise les bus, cars et autres poids lourds à rouler avec 100 % de biocarburant en contrepartie d'avantages fiscaux.

« Le législateur va avoir besoin de traçabilité pour contrôler les flottes vertueuses », se réjouit Alain Lunati, président-fondateur de l'entreprise, qui vient de signer un premier contrat d'évaluation avec le groupe Mercedes-Benz Trucks France.

Soutien de France Relance

Ces premières séries seront produites à Aix-en-Provence. SP3H va consacrer 1,3 million d'euros à l'aménagement de l'atelier, dont la moitié sera supportée par le plan France Relance et le programme « Entreprises engagées dans la transition écologique » de l'Ademe, dont la société est lauréate. Cette unité pourra produire au moins 5.000 capteurs par an : « C'est une première étape car le marché promet un développement exponentiel », anticipe Alain Lunati. 

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Protégée par 80 brevets dans 17 pays, sa technologie est issue de travaux sur la spectrographie pour le contrôle qualité des produits de raffinage. Dans ses quelques grammes de microélectronique, le capteur FluidBox scanne en temps réel une quinzaine de paramètres entrant dans la composition des carburants : type, teneur aromatique, volatilité… « C'est l'empreinte digitale du carburant. Ainsi disséquée, sa structure moléculaire peut être traitée par l'ordinateur de bord pour ajuster très précisément l'injection, optimiser les performances de la mécanique, réduire les émissions polluantes ou déclencher une alarme moteur en cas de mauvaise qualité d'essence », explique le président de SP3H. Il promet notamment une réduction de 25 % des émissions de particules fines sur les moteurs diesel. 

Sur le seul segment des poids lourds, au moins 10.000 véhicules pourraient être équipés chaque année, rien qu'en France. « A 1.500 euros le capteur, ce potentiel signe le véritable démarrage industriel de notre activité », explique Alain Lunati. Surtout si, comme il l'espère, le parc de véhicules particuliers adopte lui aussi son traceur, homologué cet été par l'Union technique de l'automobile, du motocycle et du cycle (Utac).

La stratégie

SP3H

Date de création : 2005

Président : Alain Lunati

Effectif : 10 personnes

Secteur : Cleantech

Paul Molga (Correspondant à Marseille )

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