Le grand chamboule-tout des concessions automobiles Contenu réservé aux abonnés
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Les concentrations se multiplient au détriment des plus petits, fragilisés par la baisse des ventes en 2022. Dans les régions, les professionnels tentent de s'adapter et se diversifient.
Ici, c'est le groupe vendéen Dubreuil qui veut reprendre onze fonds de commerce de concessions des marques Citroën, DS et Peugeot en Charentes Maritimes et dans la Creuse. Là, c'est Gemy Automobiles , situé en Mayenne, qui met la main sur six établissements de Retail Renault Group en Indre-et-Loire et dans la Sarthe. Pas une semaine ne passe sans que l'Autorité de la concurrence ne fasse apparaître sur son site Internet, telle une liste à la Prévert, de nouveaux projets de rachats de concessions automobiles. La plupart du temps, ce sont des opérations financières entre les professionnels du secteur. Les plus grands rachètent les plus petits, fragilisés par la baisse des ventes en 2022 : le marché du neuf a reculé de 7,8 % ; celui de l'occasion, de 13 %.
Dans tout l'hexagone, le mouvement est à l'oeuvre, qui permet à une partie des acteurs de tisser leur toile. Le chiffre d'affaires de Gemy Automobiles, qui est aujourd'hui de 760 millions d'euros, devrait, par exemple, rapidement atteindre « un milliard pour 55.000 véhicules vendus », indique l'entreprise. Mais d'après les projections du syndicat professionnel Mobilians, qui regroupe l'ensemble des métiers de la mobilité, ces concentrations auront un impact très lourd sur les 500.000 emplois de la filière. « Ils pourraient être ramenés à moins de 300.000 emplois en 2030, puisque 30 % des concessions pourraient disparaître », explique Dorothée Dayraut Jullian, sa directrice des affaires publiques.
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