Saône-et-Loire : un élevage de chevreaux épinglé par l'association L214
Le 21 juin, l'association de défense des animaux L214 a publié de nouvelles photos sur une station d'engraissement de chevreaux à Saint-Pierre-le-Vieux, en Saône-et-Loire. L'association dénonce notamment des conditions « d'enfermement et d'entassement ».
Par Lucile Meunier
L'association de défense des animaux L214 vient de publier une nouvelle enquête , qui lève le voile sur « les conditions d'élevage terribles », selon elle, d'une station d'engraissement de chevreaux à Saint-Pierre-le-Vieux, en Saône-et-Loire. L'association raconte, images à l'appui, que « les animaux y sont élevés dans des conditions intensives, sans accès à l'extérieur », dans une situation « d'enfermement et d'entassement dans des boxes de taille réduite ».
« De nombreux chevreaux agonisent, d'autres sont déjà morts et leurs cadavres gisent au milieu de leurs congénères avant d'être entassés dans des bacs d'équarrissage. Les autres animaux sont envoyés à l'abattoir et tués à l'âge d'un mois environ », poursuit L214 . L'association est connue pour avoir publié plus de 100 enquêtes pour condamner les conditions de vie de certains élevages.
Une plainte contre LDC
La station d'engraissement de Saint-Pierre-le-Vieux travaille pour Cabri Production, une société spécialisée dans l'engraissement appartenant au groupe LDC , leader de la viande de poulets en France, notamment connu pour ses marques Le Gaulois, Maître CoQ et Marie. L214 a annoncé avoir porté plainte contre Cabri Production et contre l'élevage bourguignon auprès du procureur du tribunal judiciaire de Mâcon pour « des faits de mauvais traitements commis sur des animaux par un professionnel de l'élevage ».
Hélène Gauche, responsable du pôle agroalimentaire de L214, a également rappelé que « LDC et ses marques Le Gaulois et Maître CoQ ont été épinglés plusieurs fois pour leur système ultra-intensif d'exploitation des animaux ».
Contacté par l'Agence France Presse, LDC a indiqué que cet « élevage indépendant » avait « des résultats sanitaires conformes aux normes », mais qu'une « enquête approfondie » allait tout de même être menée.
Lucile Meunier