Tourisme : le délicat business des villes sanctuaires Contenu réservé aux abonnés
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Les territoires qui se singularisent par leur patrimoine architectural et religieux veulent exploiter leur potentiel économique. Sans perdre l'âme des sites qui attirent pèlerins et touristes.
Par Valerie Landrieu
« Vézelay ou l'amour fou », a écrit Jules Roy il y a trente-cinq ans. Aujourd'hui, avec sa basilique, une ancienne abbatiale du XIIe siècle inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, ce village de l'Yonne, qui compte moins de 450 habitants, reçoit près de 900.000 visiteurs par an. Pâques est évidemment un temps fort. Sur les compteurs, c'est le premier site touristique de la région Bourgogne-Franche-Comté, bien devant les hospices de Beaune.
Vingt et une communes de France affichent à leur entrée leur appartenance au réseau des « Villes sanctuaires », association qui rassemble depuis trente ans des binômes composés de représentants des offices du tourisme et ceux des sanctuaires, laïcs ou religieux. A l'instar du Mont-Saint-Michel, de Lourdes ou de Lisieux, pour les plus fréquentées, mais aussi de Cotignac (Var) ou La Salette (Isère), elles attirent pèlerins et touristes, de France et d'ailleurs. Dernières villes admises : Brive-la-Gaillarde (Corrèze) et Vendeville (Nord). A la plus grande satisfaction des mairies. La commune de la métropole lilloise, qui accueillait quelque 1.200 pèlerins par an, ambitionne désormais d'en enregistrer jusqu'à 2.000.
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