Le Japon promet aux nations d'Asie du Sud-Est de les aider à résister à Pékin Contenu réservé aux abonnés
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Accueillant jusqu'à ce lundi soir à Tokyo les dirigeants des pays de l'Asean, le gouvernement japonais multiplie les offres de coopération en matière de sécurité maritime. Il doit compenser le recul de son influence économique dans la région.
Par Yann Rousseau
En 1980, les dix pays d'Asie du Sud-Est, regroupés au sein de l'Asean, généraient ensemble un produit intérieur brut équivalent à seulement 20 % du PIB du Japon, alors deuxième économie de la planète et seul grand acteur du continent. Armé d'une généreuse aide au développement et des multiples délocalisations de ses grands industriels, le Japon s'imposait comme le partenaire dominant de la région.
Mais après des années de croissance à plus de 5 % en Indonésie, en Thaïlande, au Vietnam, en Malaisie ou encore à Singapour, une forte poussée démographique et l'émergence d'un autre grand moteur économique régional - la Chine -, le PIB de l'Asean équivaut désormais à 75 % de celui du Japon. Et, selon les dernières projections du Fonds monétaire international, il devrait le dépasser avant 2030. « Le poids du Japon dans les échanges avec l'Asean ne cesse de reculer, et il a maintenant perdu sa position avantageuse », explique la professeure Mie Oba de la Kanagawa University. « Tokyo doit donc ajuster sa relation avec la zone », suggère l'experte.
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