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Le pétrole franchit la barre des 100 dollars le baril à Londres

A Londres, le brent a atteint 100,81 dollars le baril. Les opérateurs s'inquiètent d'éventuelles interruptions de livraisons transitant par le canal de Suez.

Par Les Echos

Publié le 31 janv. 2011 à 19:17

Les contrats à terme sur le brent ont dépassé aujourd'hui les 100 dollars le baril pour la première fois en vingt-huit mois, les tensions en Egypte faisant craindre d'éventuelles interruptions de livraisons de pétrole transitant par le canal de Suez.

A Londres, le brent à livraison pour mars a atteint 100,81 dollars le baril. Il s'échangeait dans l'après-midi à 99,97 dollars, soit une progression de 55 cents. A New York, le marché de référence, le baril de « light sweet crude » pour livraison en mars s'échangeait à 88,95 dollars, en recul de 39 cents.

Les opérateurs s'inquiètent des conséquences de la crise égyptienne. L'Egypte est un producteur pétrolier modeste, mais « le pays abrite deux routes pétrolières majeures : le canal de Suez et l'oléoduc Sumed ». Ce qui explique la nervosité du marché, souligne à l'AFP David Hufton, analyste du cabinet PVM Oil Associates.

Environ 1,2 million de barils de pétrole brut et 400.000 barils de produits raffinés transitent chaque jour de la mer Rouge à la Méditerranée par le canal de Suez, long de 190 kilomètres. Il est doublé par l'oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed) qui a convoyé en moyenne 1,1 million de barils de brut en 2009. Au total, le canal et l'oléoduc, principales voies d'acheminement du pétrole du Golfe vers l'Europe, transportent 4,5 % de la production mondiale de brut.

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« Il y a un risque de pénurie réelle » en cas de fermeture de ces passages stratégiques, mais l'Opep est prête à accroître sa production si tel était le cas, a estimé Abdallah Salem el-Badri, secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le canal fonctionnait toutefois toujours « à pleine capacité » aujourd'hui , selon les médias officiels égyptiens.

Entamée il y a six jours, la mobilisation populaire ne faiblissait pas dans le pays, avec des manifestations toujours importantes, notamment à Suez, ville industrielle marquant l'entrée du canal du même nom sur la mer Rouge.

« Il n'y a pas de menace immédiate. Même si Suez a connu des troubles très violents, personne ne s'en est encore pris aux navires. Rien n'indique que les manifestants aient l'intention ou la capacité » de s'en prendre au trafic pétrolier, tempéraient les analystes de Barclays Capital.

Le secrétaire général de l'Opep s'employait aussi à se montrer rassurant : « Si nous observons une véritable pénurie, il faudra que nous agissions » en accroissant la production des pays membres de l'organisation, a déclaré Abdallah Salem el-Badri, estimant que le marché restait pour le moment « bien approvisionné ».

La fermeture du canal de Suez durant quelques mois en 1956, puis entre 1967 et 1975 après la guerre des Six Jours, a déjà contraint dans le passé les navires pétroliers à un détour long et onéreux autour de l'Afrique, par le cap de Bonne Espérance, pour rejoindre l'Europe.

« Alors que l'épicentre de la demande mondiale de pétrole s'est déplacé vers l'Asie, la fermeture du canal aurait un impact bien plus limité que dans les années 1950 et 1960 », notait cependant Barclays Capital.

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