Centres d'appels: Teleperformance signe un plan de sauvegarde de l'emploi pour sa filiale française
Au total, 689 postes doivent être supprimés. L'objectif de la direction est de restaurer la rentabilité du groupe, plombée par les pertes de Teleperformance France.
Par Les Echos
Le guichet des départs volontaires est ouvert chez Teleperformance France. Le numéro un mondial des centres d'appels a annoncé ce lundi avoir finalement signé un accord sur un plan de sauvegarde de l'emploi avec les instances représentatives du personnel, qui prend effet aujourd'hui. A la fermeture de ce guichet dans un mois, les salariés concernés par les suppressions de postes se verront proposer des reclassements internes ou externes. Toutefois, selon les syndicats, des licenciements seront inévitables.
La filiale française de Teleperformance, qui représente de 12% à 13% de l'activité totale du groupe et compte pour principaux clients SFR, Orange, Bouygues Telecom et La Redoute, est en restructuration depuis juillet dernier. Ses pertes ont plombé la rentabilité de sa maison mère, qui a décidé cet été de supprimer 689 postes (chiffre revu à la baisse en août) sur 6.400 et de passer de 22 à 14 sites dans l'Hexagone. En 2009, 585 postes avaient déjà été supprimés.
Retour à l'équilibre visé au premier semestre
L'objectif, selon la direction, est de «sauvegarder la compétitivité du groupe» et de ramener sa filiale française à l'équilibre opérationnel au cours du premier semestre 2011. Le plan de restructuration avait été vivement critiqué par les syndicats, la CGT soulignant que «Teleperformance est une société qui fait des bénéfices» et SUD affirmant: «il n'y a aucun élément chiffré qui justifie cette restructuration».
Le secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi de l'époque, Laurent Wauquiez, s'en était lui-même ému, s'inquiétant des délocalisations des centres d'appels.
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