[go: up one dir, main page]

Publicité

Alitalia a enchaîné les plans de sauvetage depuis 15 ans

Ancien fleuron italien des Trente Glorieuses, la compagnie aérienne italienne croule sous une dette de plus d'un milliard d'euros. 

Publié le 31 oct. 2008 à 19:37

La compagnie aérienne Alitalia, détenue à 49,9% par l'Etat italien, est dans l'ornière depuis une quinzaine d'années, affichant pertes sur pertes et enchaînant les plans de sauvetage.

Lancée en 1947, Alitalia a symbolisé la réussite économique de l'Italie après la Seconde Guerre mondiale, devenant dans les années 70 la septième compagnie mondiale, avant de connaître un long déclin, qui s'est aggravé ces dernières années.

L'Etat y a englouti 5 milliards d'euros lors des quinze dernières années sous forme de recapitalisations diverses. En vain, car Alitalia a perdu 3 millions d'euros par jour au premier semestre et fin septembre, sa dette était de près de 1,2 milliard d'euros.

Le cours de Bourse de la compagnie, cotée à Milan, s'est écroulé et est suspendu depuis le mois de juin.

Publicité

Au bord de la faillite déjà en 2004, Alitalia n'avait dû sa survie qu'à un nouveau plan de recapitalisation d'1 milliard d'euros, accompagné de 3.700 suppressions d'emplois, en partie non réalisées.

Compagnie de rang moyen, membre de l'alliance commerciale Sky Team avec Air France-KLM (qui détient 2% de son capital), Alitalia a transporté 24,5 millions de passagers en 2007, soit le tiers environ des grands européens du secteur comme Air France-KLM ou Lufthansa.

La compagnie dispose d'une flotte vieillissante de 173 avions, qui desservent 84 destinations, 25 en Italie et 59 à l'international dont 14 intercontinentales. Elle a récemment recentré ses opérations sur l'aéroport de Rome-Fiumicino abandonnant pour une grande part son hub de Milan-Malpensa au grand dam des milieux d'affaires et de la classe politique du nord de l'Italie.

Sur son marché domestique, Alitalia est fortement concurrencée par Air One, la deuxième compagnie de la péninsule avec laquelle elle aurait dû fusionner, selon le plan de reprise, pour donner naissance à une nouvelle Alitalia, qui se serait assurée 56% du marché italien.

La compagnie emploie environ 11.100 personnes directement tandis que 8.300 autres salariés ont été transférés en 2006 dans une entité baptisée Alitalia Servizi, regroupant les services de maintenance et chapeautée par la holding publique Fintecna. (Source AFP)

Entreprise - Solo.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres
Publicité