Par Vincent Collen
Sauf accident, c'était sans doute la dernière fois qu'Equant présentait ses résultats annuels. L'opérateur de télécommunications pour les entreprises multinationales a publié un chiffre d'affaires de 1,5 milliard de dollars pour l'exercice 2000, en hausse de 43 %. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) est en progression de 13 %, à 180 millions de dollars, mais le résultat net, plombé par des éléments exceptionnels comme le plan d'actionnariat pour les salariés, est devenu négatif, à 12,5 millions de dollars, contre un bénéfice de 41 millions en 1999.
Ces chiffres, plus ou moins en ligne avec les prévisions des analystes, ont été salués par les investisseurs, qui ont fait grimper le titre de 6,43 % hier, dans un marché pourtant déprimé pour les opérateurs de télécoms. Il faut dire que l'année 2001 se présente bien. Au premier trimestre, la croissance de l'activité reste élevée, à 40 % par rapport à la même période de l'année dernière, et la marge brute s'améliore.
Après le feu vert définitif de Bruxelles, intervenu la semaine dernière, Equant doit fusionner avec la filiale de France Télécom, Global One, avant la fin du mois de juin. Le nouvel ensemble devrait afficher un chiffre d'affaires « supérieur à 3 milliards de dollars » en 2001, a annoncé Equant hier, c'est-à-dire plus que ce qui était annoncé par France Télécom jusqu'à présent. L'Ebitda, pénalisé par les pertes de Global One, devrait devenir positif « au 4e trimestre » 2001, alors que les analystes tablaient plutôt sur la mi-2002.
V. C.