C'est avec une évidente satisfaction qu'Alain Grangé Cabane, président depuis deux ans de la Fédération des industries de la parfumerie, a présenté vendredi les performances 1999 de ce secteur. Selon la fédération, les ventes de parfums et de produits cosmétiques ont en effet progressé l'an passé de 5,7 %, tant sur le marché intérieur qu'à l'export. Ces industries, qui comptent 250 sociétés et emploient 44.000 salariés, ont ainsi réalisé un chiffre d'affaires global de 73,2 milliards de francs (11,2 milliards d'euros), réparti de façon quasi égale entre la France et l'export.
En France, la croissance des ventes enregistrées en 1999 a donc dépassé la progression annuelle moyenne des dix dernières années (4,6 %). Tous les réseaux y ont contribué, notamment la distribution sélective (+6,5 %) et la grande diffusion (+5 %).
A l'export, après un premier semestre médiocre, marqué par un recul de 2,2 %, les ventes sont reparties de l'avant au second semestre, progressant de 8 %. La hausse totale annuelle de 5,7 % recouvre aussi de profondes disparités en fonction des zones géographiques concernées. La principale déception, selon Alain Grangé Cabane, est venue du marché russe, qui a chuté de 58 %. En revanche, l'Extrême-Orient s'est redressé, avec progression de 15 %, qui a effacé les contrecoups de la crise asiatique. Les ventes au Japon ont augmenté de 10 % ; en Corée du Sud, elles ont grimpé de 40 %. Quant aux pays de l'Union européenne, ils restent le principal débouché des exportations françaises de parfums et de cosmétiques, à hauteur de 55 %, et ont enregistré une croissance de 3 %.
L'un des principaux motifs de satisfaction d'Alain Grangé Cabane réside dans le solde commercial positif de 29,6 milliards de francs dégagé par les industries de parfums et de produits de beauté. « Avec des exportations cinq fois supérieures aux importations, notre secteur est le quatrième exportateur net de l'économie française », a-t-il précisé.
Pour 2000, le président de la Fédération des industries de la parfumerie table sur une hausse de 5 % des ventes en France et une croissance de 6 % à 7 % des exportations.
En dépit de ces bonnes perspectives, certains problèmes continuent de se poser aux industriels français de la parfumerie-cosmétique. Alain Grangé Cabane a notamment cité la sécurité sanitaire des produits, la mise en oeuvre des 35 heures, l'amélioration des relations commerciales avec certains pays du Golfe, la Chine ou l'Inde, sans oublier les conséquences de la « révolution » du commerce électronique.
X. L.
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