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CIC : la Société Générale ira, les Caisses d'Epargne renoncent

Publié le 31 oct. 1997 à 01:01

A quelques jours de la remise du cahier des charges relatif à la privatisation aux instances sociales du CIC, certaines candidatures, parmi la demi-douzaine attendue, se précisent. Hier, dans une interview au « Figaro », Marc Viénot, président de la Société Générale, a confirmé : « Nous serons candidats à l'achat du CIC. » Ironie des circonstances, le même jour, le conseil de surveillance du Cencep (Centre national des Caisses d'Epargne) a pris acte _ pour certains, avec regret _ de la volonté des pouvoirs publics de voir le réseau des Caisses d'Epargne renoncer à tenter sa chance sur le CIC.

Les mêmes instances des Caisses d'Epargne avaient mandaté, le 18 septembre, le directoire du groupe pour porter sa candidature au rachat du CIC. Mais, entre-temps, les pouvoirs publics ont dévoilé très nettement leurs orientations : d'abord, nécessité de réformer les Caisses d'Epargne sans banaliser le Livret A ; ensuite, lancement d'une mission parlementaire confiée à Raymond Douyère, député PS de la Sarthe, pour déterminer quel projet de réforme. Ce choix impliquait de fait le renoncement à l'acquisition du CIC, qui aurait déterminé en soi l'orientation du groupe et aurait, en particulier, rendu encore plus difficile à défendre le maintien du privilège du Livret A (« Les Echos » du 10 octobre).

Générale : seconde candidature
Hier, Raymond Douyère, qui siège au conseil de surveillance du Cencep, a indiqué qu'il rendrait son rapport en janvier, et que, d'ici là, il prendrait du recul par rapport à cette instance. Toutefois, montrant que le groupe n'en est pas pour autant réduit à l'inertie pour les mois à venir, le conseil a examiné le projet d'une entrée _ symbolique _ au capital de CGER Banque, la caisse d'épargne belge, détenue majoritairement par Fortis, et dont l'Etat belge cherche à céder une partie des intérêts, notamment auprès d'un petit noyau d'institutionnels étrangers. Ce mouvement va dans le sens de la stratégie des Caisses d'Epargne françaises de renforcer les partenariats avec ses homologues européens.

De son côté, la Société Générale se montre fidèle à sa conduite de l'an passé, ayant déjà été candidate lors de la première tentative de vente du CIC. A l'époque, les observateurs soulignaient la difficulté pour la banque à concilier sa présence en Alsace au travers de la Sogenal avec le Cial, réseaux très concurrents. Depuis, son dossier s'est encore compliqué avec l'acquisition du Crédit du Nord, qui cette fois supporte encore moins le choc potentiel avec Scalbert Dupont. D'où l'idée que la Société Générale pourrait être amenée à faire une offre, à condition de pouvoir céder certains actifs du CIC, ce qui ne serait pas compatible avec un cahier des charges insistant sur l'intégrité du réseau.

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A propos du cahier des charges, l'intersyndicale FO-SNB-CGT-CFTC vient d'ailleurs d'exiger du gouvernement la possibilité d'amender le texte, par opposition à une simple consultation, demandant aussi la communication des projets industriels déposés par les candidats. Les syndicats prévoient de se positionner par rapport aux différentes offres, au travers d'un mémorandum adressé à la Commission de la privatisation.

ISABELLE CHAPERON

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