Lyonnaise des Eaux: croissance à 2 chiffres du profit en 1995
Pour 1995, la Lyonnaise prévoit une croissance à deux chiffres, tirée par la distribution d'eau, qui représente l'essentiel des profits, le pôle BTP étant en perte.
Par Anne Bauer
Le PDG de la Lyonnaise des Eaux, Jérôme Monod, a une nouvelle fois affirmé hier que l'eau est « clairement le métier central du groupe ». Si la Lyonnaise a été tentée de se rapprocher de Suez, « ce n'est pas parce qu'elle était candidate à la fusion, mais parce que le groupe ne pouvait fermer la porte à son actionnaire traditionnel lorsque celui-ci est venu lui demander de l'aide pour échapper à une opération jugée hostile ». Et, si GTM-Entrepose s'est intéressé cet été à Spie Batignolles, c'est uniquement dans le secteur électrique, et pas dans le BTP, « qui ne fera pas d'acquisition et dont le management doit être resserré ».
Pour preuve de sa volonté de recentrage, Jérôme Monod rappelle la vente des Pompes Funèbres, qui sera suivie d'autres désinvestissements, et l'intérêt porté à la société d'eau britannique Northumbrian. La Lyonnaise attend à la mi-octobre l'avis du gouvernement britannique pour prendre position. Au premier semestre, le résultat d'exploitation a progressé de 35 % à 1,91 milliard de francs, et le résultat net a augmenté de 17 % à 506 millions de francs. En 1995, la hausse du bénéfice sera à 2 chiffres.
D'autre part, la Lyonnaise est à la recherche du « partenaire idéal » pour exploiter le téléphone sur le câble, dès qu'une loi aura été votée, a indiqué M. Monod.
Enfin, le PDG a indiqué que le conseil d'administration avait reçu mercredi le premier rapport de son comité d'éthique nouvellement créé. « Je ne souhaite pas en dire davantage, du fait du procès en cours », celui d'Alain Carignon. A ce propos, Jerôme Monod a fait remarquer que le rapport de la Chambre régionale des comptes, mettant en cause le contrat de l'eau à Grenoble, n'était pas définitif et ne tenait pas compte de la réponse des parties intéressées, dont la Lyonnaise.
A. B.