L'OCDE révise ses prévisions de croissance à la baisse
Le taux de croissance du PIB (produit intérieur brut) pour l'ensemble de la zone OCDE (Organisation de Coopération et de Développement économiques) devrait s'établir à 2,25 % pour cette année et , « selon toute vraisemblance », à 2,5 % pour l'année prochaine, a indiqué hier à Strasbourg (Bas-Rhin) le secrétaire général de l'organisation des 25 pays les plus industrialisés, Jean-Claude Paye.
Ces prévisions sont en baisse (de près d'un demi-point pour l'année en cours) sur les précédentes estimations de l'Organisation _ qui tablaient sur une croissance de 2,70 % en 1995 et en 1996.
Jean-Claude Paye, qui s'adressait à l'Assemblée du Conseil de l'Europe élargie à des délégations parlementaires des pays de l'OCDE non membres de l'organisation paneuropéenne, a cependant jugé « la situation économique de nos pays assez satisfaisante ».
Le secrétaire général de l'Organisation de Coopération et de Développement économiques s'est même félicité, dans un entretien accordé à l'AFP, du « resserrement des écarts conjoncturels prévus entre les pays de la zone OCDE, ce qui réduit les risques de tension sur les marchés des changes ».
Des performances « honorables »
En fait, ce sont surtout les contre-performances du Japon et du Mexique qui semblent responsables de la révision à la baisse de la croissance dans la zone OCDE. Le secrétaire général Jean-Claude Paye a d'ailleurs qualifié les performances des 25 pays les plus industrialisés du monde d'« honorables », surtout si l'on tient compte de « la quasi-stagnation japonaise et de la crise mexicaine ».
Le Japon n'est pas encore vraiment sorti d'un marasme économique auquel les excès bancaires et financiers de la deuxième moitié des années 80 ont beaucoup contribué, a encore relevé Jean-Claude Paye.
Enfin, le secrétaire général de l'organisation des 25 pays les plus industrialisés du monde s'est prononcé pour le maintien de critères exigeants d'adhésion à l'organisation qu'il dirige . « Faute de quoi les discussions au sein des comités, qui sont le vrai creuset du travail de l'Organisation, risqueraient fort de tourner à la cacophonie », a prévenu Jean-Claude Paye.