[go: up one dir, main page]

Publicité

Le Groupe Paribas affiche un bénéfice en baisse de 52 %

ECH16993066_1.jpg
Publié le 29 sept. 1995 à 01:01

Résultats d'exploitation contrastés des métiers du groupe dans une conjoncture bancaire difficile, dégradation du marché de la promotion immobilière en France, absence de réalisations de plus-values significatives, ces trois facteurs négatifs qui ont pesé sur le résultat du groupe n'ont été compensés qu'en partie par une forte réduction de la charge du risque du groupe. » En une phrase, André Lévy-Lang, président du directoire de la Compagnie Financière de Paribas, résume un premier semestre qui fait figure de « pause dans la croissance des performances du groupe ».

Le résultat accuse en fait un fort recul, comme dévoilé dans « Les Echos » d'hier. La chute atteint 52 % par rapport au premier semestre de 1994, à 609 millions de francs, en part du groupe. Et ce, malgré un repli de 56 % des dotations aux provisions qui tombent à 1,9 milliard de francs. « La charge du risque est revenue à un niveau plus normal pour le groupe et plus conforme aux standards internationaux, à 1 % des encours de crédit », a précisé André Lévy-Lang. Un nouveau recul du marché immobilier a toutefois imposé un nouvel effort de provisionnement de 340 millions (en baisse de 63,9 % par rapport au premier semestre de 1994), dont 230 millions de francs sur la France (hors crédits aux grands groupes et exposition de Sinvim et de Cogedim). Au total, Paribas porte encore 15,6 milliards de francs de crédits aux professionnels de l'immobilier couverts par 6,7 milliards de francs de provision (43 % du total et 51 % du douteux). Quant aux opérations de promotion immobilières de Cogedim et Sinvim, leur valeur nette à terminaison a encore baissé de 16 % à 8,7 milliards de francs, dont 3,5 milliards seulement en bureaux. Les pertes de ces deux filiales s'établissent respectivement à 419 millions et 332 millions de francs.
Ces résultats décevants ont été sanctionnés en Bourse. Hier, l'action Paribas a perdu 2,7 %, à 248,30 francs, dans une zone bien en deçà de sa valeur d'actif net comptable : 483 francs par action.
Fort recul de la Banque Paribas
Hors immobilier, les résultats sont marqués par une chute sensible de la contribution de Paribas Affaires Industrielles, l'activité de portefeuille du groupe, qui passe de 1,5 milliard de francs au premier semestre de 1994 à 913 millions de francs sur les six premiers mois de 1995. PAI a été confronté à la mauvaise tenue des marchés, qui a limité les opportunités de dégager des plus-values. Le stock de plus-values latentes de la Compagnie est stable toutefois : 10,5 milliards sur une valeur estimative totale de 41,6 milliards de francs (contre respectivement 9,7 milliards et 40,4 milliards à fin 1994). « PAI reste le premier contributeur au résultat du groupe », souligne Amaury-Daniel de Sèze, responsable de ce pôle, dont la contribution récurrente est en progrès. La Compagnie Bancaire ressort comme le deuxième contributeur au résultat, avec 300 millions de francs, une très forte progression. Le groupe de l'avenue Kléber, dont les métiers se tiennent bien, a dégagé l'une des rares plus-values du groupe au premier semestre, avec la cession d'UCB Home Loans. La contribution du Crédit du Nord est encore négative de 31 millions, mais en net redressement. Enfin, c'est la contribution de la Banque Paribas au résultat du groupe qui subit le plus fort repli (_ 88,2 %), affectée par l'activité dégradée sur les marchés de capitaux, une faible demande de crédit et l'érosion des résultats des activités de gestion institutionnelle et privée.
Une bonne raison pour André Lévy-Lang de renforcer son emprise directe sur la banque, et en particulier sur Paribas Capital Markets, dont la direction a été confiée à Alec de Lézardière. Patrick Stevenson reste toutefois conseiller de la direction générale. Outre François Henrot, nommé pour sa part membre du directoire de la Compagnie, le conseil a nommé hier Thierry Desmarets, PDG de Total, membre du conseil de surveillance en remplacement de Marc Fournier, et Denis Kessler, président de la FFSA, censeur.

SOPHIE FAY

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres
Publicité