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Esquisse de compromis pour un scénario « parités fixes »

Les ministres de l'Economie, les directeurs du Trésor et les banquiers centraux examinent aujourd'hui et demain à Valence les modalités du scénario monnaie unique de la Commission.

Publié le 29 sept. 1995 à 01:01

Au cours du colloque organisé hier au Sénat par le Comité français pour l'Union paneuropéenne, le commissaire aux affaires financières Yves Thibault de Silguy a mis en garde : « Si la monnaie unique ne se fait pas, le marché unique et les politiques communes ne subsisteront pas. » Et de rappeler l'objectif : « La monnaie unique sera aussi stable que la plus stable des monnaies. » La Commission, qui a récemment présenté un scénario en trois étapes (un an de lancement, trois ans maximum de démarrage effectif, quelques semaines pour la généralisation de l'écu) compte s'appuyer sur cinq impératifs: préserver l'acceptabilité sociale, limiter les coûts, respecter le traité de Maastricht, instaurer une irréversibilité absolue et miser sur le pragmatisme.
Un consensus commence à s'esquisser sur ce que la Banque de France qualifiait de « scénario minimum consistant » et la Commission de « scénario de masse critique » pour le basculement en monnaie unique d'une série d'opérations au cours de la phase de démarrage _ notamment la politique monétaire et de change, l'interbancaire, les émissions de dette publique, les systèmes de paiement de gros correspondants en écus. Jean Arthuis adhère entièrement à cette formule. Désormais, la Bundesbank semble admettre cette approche. La question est de savoir jusqu'à quel point on encourage le travail en monnaie unique pour les petites opérations.
Pour le ministre français de l'Economie, le conseil de Madrid doit parvenir à un accord sur le scénario. Devant le comité pour l'Union paneuropéenne, il a appelé à « l'indispensable mobilisation de tous les acteurs économiques ». En particulier, les administrations devront s'adapter pour la comptabilité de l'Etat, l'établissement et le recouvrement de l'impôt ou encore le traitement des opérations de Sécurité sociale. A Valence, banquiers centraux, directeurs du Trésor et ministres de l'Economie et des Finances pourraient ainsi arriver à un début de validation sur le principe de trois phases et sur leur durée. Pour autant, les détails ne seront pas tous réglés à Valence. En tout cas, l'intention initiale était de donner aux marchés un signal sur l'avancement concret des travaux pour l'UEM. Il lui reste à être épaulée par une véritable intention politique...

J.-M. L.

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