[go: up one dir, main page]

Publicité

Cerus sort du rouge au premier semestre

ECH16993063_1.jpg

Par Sylvie Ramadier

Publié le 29 sept. 1995 à 01:01

Pour la première fois depuis 1989, Cerus n'affiche plus un résultat déficitaire. Durant le premier semestre de 1995, le holding français de Carlo De Benedetti a enregistré un bénéfice net consolidé (hors intérêts minoritaires) de 45 millions de francs. Au cours des cinq années écoulées, le groupe avait accusé une perte cumulée de près de 6 milliards de francs. Le chiffre de profit semestriel peut encore sembler modeste, mais le PDG, Michel Cicurel, a souligné que le holding était redevenu structurellement bénéficiaire. En clair, Cerus estime désormais pouvoir absorber la perte « chronique » de Duménil-Leblé, estimée entre 80 et 100 millions par an (compte tenu des coûts de structure incompressibles et des coûts de portage).

La filiale bancaire a perdu 59,3 millions au premier semestre, mais sans être obligée de passer des provisions nouvelles sur un portefeuille de crédit déjà provisionné au deux tiers. Compte tenu de l'augmentation de capital effective à la fin du premier semestre, ses pertes devraient être inférieures au second semestre. La filiale se trouve donc en phase avec les prévisions. La ligne de conduite de Cerus n'a pas varié: tenter de se désengager de Duménil-Leblé, mais pas à n'importe quel prix, tout en respectant ses « objectifs de déontologie ». « Cerus a toujours fait son devoir » : ce rappel de Michel Cicurel prend tout son poids dans le contexte de place qui a vu le dépôt de bilan de la Banque Pallas Stern.
Pour Cerus, le résultat de l'année dépendra fortement de la performance de Valeo (dont la contribution était positive de 160 millions de francs au premier semestre). Après la déception des boursiers lors de la publication des semestriels de l'équipementier automobile, le holding se déclare « très tranquille et très durablement attaché à l'actionnariat de Valeo ». Quant aux filiales Cofir (holding en Espagne) et Cofinec (activités de packaging en Europe centrale), elles poursuivent leurs plans de développement. La chute du bénéfice semestriel de Cofir (revenu de 32 à 19,4 millions de francs en un an) s'explique par « un effet mécanique de trésorerie », lié aux investissements et à la chute des taux d'intérêt. La participation de Cerus dans Cofinec est revenue à 46 % à la suite d'une augmentation de capital de 210 millions. L'endettement consolidé de Cerus s'élève à 768 millions de francs pour 3,8 milliards de fonds propres consolidés. Une situation particulièrement saine. Michel Cicurel ne peut que constater « l'écart fantastique » entre ces fonds propres et la capitalisation boursière. La Bourse souhaiterait, il est vrai, une initiative, après les projets avortés avec Quadral l'année dernière. Mais le groupe ne veut procéder à aucun investissement qui augmenterait l'endettement de la maison mère, qui se monte encore à 1,2 milliard de francs.

S. R.

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres
Publicité