Drogue : les amendes payées sur-le-champ sont-elles une bonne idée ?

Contrôle sur la voie publique par une patrouille de policiers à la recherche de stupéfiants. ARNAUD HEBERT/REA

Analyse DISSENSUS. Faut-il laisser, comme pour certaines infractions routières, les policiers et gendarmes encaisser directement les amendes liées à l’usage du cannabis ou de la cocaïne ? « L’Obs » a sollicité les avis du député Christophe Naegelen et de la syndicaliste policière Linda Kebbab.

Par Thierry Noisette

Publié le 28 novembre 2023 à 10h47, mis à jour le 28 novembre 2023 à 16h37

Temps de lecture : 4 min.

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Comment mieux lutter contre le trafic de stupéfiants en rendant plus efficace le système d’amendes qui le pénalise ? Depuis 2019, les consommateurs de stupéfiants peuvent être sanctionnés par une amende forfaitaire délictuelle (AFD). Ce dispositif correspond à une sanction pénale immédiate, sans procès, décidée par un policier ou un gendarme ayant constaté le délit. Le contrevenant peut la payer dans les jours suivants. Mais cela pose problème. Lors de sa venue à Marseille en juin, Emmanuel Macron avait d’ailleurs déploré le faible taux de recouvrement actuel des amendes pour la consommation de drogues (seulement 35 %). Pour y remédier, la Première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé, le 26 octobre, que l’Etat irait « plus loin pour faciliter leur paiement immédiat et améliorer leur recouvrement ».

Ce système existe déjà pour d’autres délits, comme certaines infractions routières. L’AFD a, selon ses promoteurs, bien des mérites : elle fait gagner du temps aux forces de l’ordre par rapport à une mise en garde à vue classique, désengorge les tribunaux et permet, du moins théoriquement, un meilleur recouvrement des amendes. Faut-il laisser les policiers et gendarmes encaisser directement les amendes liées à l’usage du cannabis ou de la cocaïn…

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