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Faut-il encore tuer les animaux « nuisibles » ?

Propos recueillis par Arnaud Gonzague

Publié le

La belette est reconnue comme le plus petit carnivore d’Europe.

La belette est reconnue comme le plus petit carnivore d’Europe. IMAGEBROKER/ANDIA.FR

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Entretien  DISSENSUS. Renard roux, martre des pins, corbeau freux, pie bavarde, fouine… Malgré l’impact négatif que peuvent avoir certaines espèces sur les activités humaines, notamment agricoles, elles jouent un rôle dans un écosystème. Le droit de les détruire est-il pertinent ? Les avis du piégeur Didier Lefevre et de la naturaliste Béatrice Kremer-Cochet.

Naguère, le droit français parlait d’« animaux malfaisants ou nuisibles ». Ces terribles adjectifs ont disparu depuis 2016, mais la réalité reste : le Code de l’Environnement continue d’accorder aux propriétaires et fermiers le « droit de destruction » d’un certain nombre d’espèces animales classées « susceptibles d’occasionner des dégâts » (Esod).

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A l’été 2023, la liste de ces Esod, dressée en 2019 et reconduite presque à l’identique, autorise donc tout habitant de certains départements à éliminer (ou à engager des piégeurs pour s’en charger) le renard roux, la martre des pins, le corbeau freux, la pie bavarde ou encore la fouine.

Certes, aucune de ces bêtes ne compte parmi les espèces menacées d’extinction – le putois, dont les effectifs sont fragiles, en a été retiré. Et certes, personne…

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