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Mark Zuckerberg défend le modèle de Facebook

Dans une tribune, le PDG du réseau social répond aux critiques en assurant que son entreprise ne vend pas les données de ses utilisateurs.

Mark Zuckerberg est le PDG et fondateur de Facebook depuis 2004.
Mark Zuckerberg est le PDG et fondateur de Facebook depuis 2004. (LEWIS JOLY/SIPA)

Par Adrien Lelièvre

Publié le 25 janv. 2019 à 10:25Mis à jour le 25 janv. 2019 à 10:43

Après une année 2018 cauchemardesque marquée par le scandale Cambridge Analytica, les départs de plusieurs hauts dirigeants, un piratage de 50 millions de comptes et une chute historique en Bourse , Mark Zuckerberg veut reprendre la main. Et surtout, défendre l'image de sa société qui a été abîmée ces derniers mois.

Dans cette optique, le jeune PDG de Facebook publie vendredi une tribune dans plusieurs grands journaux dans laquelle il s'efforce de clarifier le modèle économique de son entreprise basée sur la publicité, seule garantie de la gratuité de son service, estime-t-il.

Pas de vente de données

Mark Zuckerberg justifie ainsi la collecte de données personnelles de la façon suivante : « Les gens nous disent que s'ils doivent voir des publicités, celles-ci doivent être pertinentes pour eux. Pour cela, nous devons comprendre leurs centres d'intérêt. Nous créons donc des catégories - 'par exemple, personne aimant le jardinage et vivant en Espagne'- à partir des pages qu'ils aiment ou encore des contenus sur lesquels ils cliquent. »

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Après quoi, « nous facturons les annonceurs pour qu'ils puissent montrer leurs publicités à ces catégories de personnes ». Cependant, « nous ne vendons pas les données des gens », explique le patron de 34 ans. Une réponse à l'un des reproches les plus fréquemment adressés à son groupe, surtout depuis le scandale Cambridge Analytica. L'ancien étudiant de Harvard assure ainsi que la vente de données des utilisateurs aux annonceurs « irait à l'encontre de nos intérêts commerciaux, car cela réduirait la valeur intrinsèque de notre service pour ces derniers. »

VIDEO. Faille de sécurité, crise de confiance : est-ce la fin du « modèle » Facebook ?

Pas d'intérêt à laisser des contenus nuisibles

Mark Zuckerberg s'efforce de répondre à une autre critique récurrente : « On nous demande si nous laissons des contenus nuisibles ou conflictuels sur nos services, au motif qu'ils généreraient plus de trafic », ce qui peut avoir tendance à amplifier les contenus haineux ou les fausses informations. « La réponse est non », indique-t-il. « Ces contenus inappropriés peuvent parfois rester sur nos services pour une seule raison : les équipes et les systèmes d'intelligence artificielle sur lesquels nous nous appuyons pour les examiner ne sont pas parfaits ».

Cette critique est notamment revenue sur le devant de la scène avec l'intense utilisation de Facebook dans le cadre du mouvement des « Gilets jaunes » en France. Le patron du réseau social ajoute que Facebook n'a aucun intérêt à long terme à laisser proliférer ces contenus peu qualitatifs, y compris les publications aguicheuses 'attrape-clics', puisque, selon lui, les usagers les goûtent peu et que les annonceurs ne veulent pas voir leurs publicités présentées à proximité.

Cette opération de relation publique du PDG intervient alors que le réseau social est rattrapé par les changements d'habitudes des consommateurs et à un effet de saturation qui ralentissent sa croissance. Autant de facteurs qui devraient planer sur ses résultats financiers annuels, publiés la semaine prochaine.

Avec AFP

Adrien Lelièvre

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