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Critique

« Don Quichotte » mouliné à la Bastille

A l'opéra mélancolique et humaniste de Massenet, Damiano Michieletto a imposé une mise en scène glaciale, privée de tout lyrisme. La direction convaincue de Patrick Fournillier ne saurait par ailleurs faire oublier une distribution inégale.

Don Quichotte n'est plus le « Chevalier de la longue figure » mais un professeur de lettres dépressif entouré d'étudiants en uniforme dans une Angleterre des sixties.
Don Quichotte n'est plus le « Chevalier de la longue figure » mais un professeur de lettres dépressif entouré d'étudiants en uniforme dans une Angleterre des sixties. (© Emilie Brouchon)

Par Philippe Venturini

Publié le 13 mai 2024 à 17:00Mis à jour le 13 mai 2024 à 18:02

Malgré la notoriété de son rôle-titre, « Don Quichotte » ne connaît la fortune scénique de « Manon », « Werther », voire « Thaïs » et « Cendrillon », antérieurement composés par Jules Massenet (1842-1912). Il faut reconnaître que cet opéra requiert une mise en scène et une direction musicale qui révèlent son « éclectisme appuyé », comme le rappelle Jean-Christophe Branger dans le programme.

« Don Quichotte » commence en effet par une tonitruante espagnolade pour choeur et orchestre et s'achève par la bouleversante confession puis la mort du chevalier. Entre-temps, de nombreux épisodes (l'attaque des moulins, la capture par les bandits) auront émaillé le récit. Mais plus que les péripéties d'une singulière existence, cette « comédie héroïque » raconte une quête d'absolu, incomprise et raillée.

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