« Don Quichotte » mouliné à la Bastille
A l'opéra mélancolique et humaniste de Massenet, Damiano Michieletto a imposé une mise en scène glaciale, privée de tout lyrisme. La direction convaincue de Patrick Fournillier ne saurait par ailleurs faire oublier une distribution inégale.
Malgré la notoriété de son rôle-titre, « Don Quichotte » ne connaît la fortune scénique de « Manon », « Werther », voire « Thaïs » et « Cendrillon », antérieurement composés par Jules Massenet (1842-1912). Il faut reconnaître que cet opéra requiert une mise en scène et une direction musicale qui révèlent son « éclectisme appuyé », comme le rappelle Jean-Christophe Branger dans le programme.
« Don Quichotte » commence en effet par une tonitruante espagnolade pour choeur et orchestre et s'achève par la bouleversante confession puis la mort du chevalier. Entre-temps, de nombreux épisodes (l'attaque des moulins, la capture par les bandits) auront émaillé le récit. Mais plus que les péripéties d'une singulière existence, cette « comédie héroïque » raconte une quête d'absolu, incomprise et raillée.
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