Rayon polar : quand Marseille dévore ses enfants
La Belle de Mai, un quartier de Marseille. Un jeune homme a disparu. Sa famille le recherche. Plongée dans une cité où le soleil ne brille pas pour les indigents et les migrants. Le polar témoignage d'un ancien travailleur social.
Par Pierrick Fay
Stanislas Carrera est un ancien éducateur. Il est né dans le quartier de la Belle de Mai, à Marseille. Il en connaît les moindres recoins. Un quartier qu'il aime, mais qu'il déteste aussi par moments. Car la Belle de Mai n'a plus le parfum de son enfance. Le quartier ouvrier a perdu de sa joie de vivre. Il s'est appauvri et accueille de plus en plus de pauvres hères. Stanislas n'a pas fini par se lasser de tenter d'aider les jeunes du quartier. Mais il le fait autrement. Il est devenu enquêteur privé et continue de travailler pour les services sociaux, mais aussi pour une clientèle privée plus rémunératrice.
Une cliente l'attend justement dans la salle qu'il partage avec un vieux psychiatre lubrique. Elle est jeune, belle comme le jour et poussé par une farouche envie de s'en sortir, elle et sa famille. Elle est d'origine comorienne et a besoin d'aide. Son jeune frère, Fuad, 17 ans, s'est enfui. Si elle ne peut plus grand-chose pour l'aîné des frangins - en prison car suspect du meurtre d'une jeune femme -, elle veut tout faire pour sauver son cadet et l'empêcher de glisser. Mais retrouver un jeune homme dans un quartier de Marseille qui cache ses plus sombres secrets, c'est un peu chercher une aiguille dans une botte de foin.
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