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Les 9 séries à ne pas manquer en novembre

Du récit édifiant « Sambre » à la chronique douce-amère de « Tout va bien », de l'étonnante «The curse» à la parodie «Pamela Rose», de la dernière saison de l'une des meilleures séries de ces dernières années « The Crown » aux thrillers très réussis «Un meurtre au bout du monde» et « Follow », le mois de novembre sera éclatant sur le petit écran.

De belles opportunités d'évasion du c�ôté des séries télé.
De belles opportunités d'évasion du côté des séries télé. (Des Willie/Netflix/Julien Panié/Gaumont/Canal+/Bonne Pioche Story/Disney+)

Par Laura Berny, Cecilia Delporte, Léa Colombo

Publié le 1 nov. 2023 à 10:22Mis à jour le 16 nov. 2023 à 13:31

Si l'actualité n'est pas rose en ce moment, les séries télé vont nous offrir de belles opportunités d'évasion en novembre. Un western splendide, une chronique familiale douce-amère, les récits édifiants tirés de l'affaire du « violeur de la Sambre » et celle de Jan Broberg aux Etats-Unis dans « A friend of the Family », la dernière saison de la série historique « The Crown », un thriller très réussi où les réseaux sociaux jouent le premier rôle, une comédie loufoque avec le retour de « Pamela Rose » et une brillante fable portée par Emma Stone… Il y en aura vraiment pour les tous les goûts ce mois-ci.

Lawmen

Le prolifique Taylor Sheridan, showrunner star de Paramount + a qui l'on doit notamment « Yellowstone » et ses innombrables spin-off, revient avec un western inspiré cette fois-ci d'une histoire bien réelle. « Lawmen » raconte en effet l'histoire de Bass Reeves, premier US Marshall noir des Etats-Unis. Au-delà de ses paysages sublimes, la série révèle un biopic inspiré.

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L'as du pistolet incarné par David Oyelowo (Martin Luther King dans « Selma ») nous offre une perspective rafraîchissante du western en interrogeant la pertinence du genre et des héros qui le constitue. Ce personnage intègre et honnête, connaisseur des langues et des cultures des Natifs Américains, comme la tribu des Séminoles, n'hésite pas à faire respecter la justice. Au risque d'en froisser certains. Un programme divertissant, qui malgré quelques poncifs mélodramatiques, explore sans détour ni concession le racisme, la cruauté de la nation, et le vrai sens de la loi. Sur Paramount +, le 5 novembre.

The Curse

Le mois de novembre sera marqué par la sortie de « The Curse », série comique de Nathan Fielder et Benny Safdie (« Uncut Gems »), avec le retour sur le petit écran d'Emma Stone (« La La Land », « La Favorite »). Asher et Whitney forment un couple de jeunes mariés qui animent leur propre émission de télé-réalité sur leur petite ville d'Española au Nouveau-Mexique, au cours de laquelle ils transforment de vieilles maisons en habitats plus écologiques.

Un show baptisé « Flipanthropy » et piloté par un réalisateur bien décidé à puiser dans le sensationnalisme, quitte à dépasser les règles de la bienséance. Or ce couple en apparence épanoui va très vite faire l'objet d'une étrange malédiction qui va chahuter leur quotidien… non sans drôlerie et absurdité. Une comédie on ne peut plus surprenante à ne pas manquer.Sur Paramount +, le 11 novembre.

Sambre

Comment un violeur au mode opératoire toujours identique (agressions tôt le matin près de la Sambre, en étouffant ses victimes avec une cordelette et en les menaçant d'un couteau opinel), a-t-il pu pendant trente ans commettre une cinquantaine de viols, tentatives de viols et agressions sexuelles sans que la police française puis belge ne trouve aucune piste sérieuse ? C'est la terrible affaire Dino Scala, dit le « violeur de la Sambre », finalement condamné l'an dernier à 20 ans de prison, à laquelle le réalisateur Jean-Xavier de Lestrade s'est cette fois attaqué avec la maestria qu'on lui connaît (« Le coupable idéal », « Laetitia »).

S'arrêtant sur plusieurs cas de femmes ravagées par leur agression, traumatisées à jamais, ainsi que sur les efforts d'une juge pour mener l'enquête face à des policiers à l'incompétence crasse, ou plus tard d'une maire qui a cherché à protéger ses administrées au prix de sa réputation : cet hommage vibrant aux victimes et à celles qui ont essayé de les défendre dresse un portrait sans concession d'une époque où les crimes sexuels n'étaient pas pris au sérieux. Tous les acteurs sont impressionnants, à commencer par les actrices Alix Poisson (poignante) , Pauline Parigot, Clémence Poésy ou Noémie Lvovsky. Une minisérie à la fois édifiante, désespérante et captivante. Sur France 2, le 13 novembre.

Un meurtre au bout du monde

Ils avaient frappé un grand coup avec « The OA », une série de science-fiction inclassable pour Netflix, Brit Marling et Zal Batmanglij reviennent enfin avec, cette fois, un thriller de grande facture. Dans une Islande nimbée de mystère, des icônes du monde de la tech et du business sont réunies dans un hôtel de luxe pour un séminaire d'exception qui aborde notamment la question de l'IA. L'évènement tourne rapidement au cauchemar lorsqu'un des invités est assassiné et que tout le monde se transforme en suspect potentiel.

Si son intrigue semble faire quelque peu écho au film à succès « Glass Onion » de Rian Johnson qui mettait également en scène un huit-clos entre grosses fortunes et personnalités, « Un Meurtre au bout du monde » se singularise par sa délicatesse, sa bande-son et son écriture redoutable. Ici, l'enquête relève autant d'une chasse au meurtrier que d'une introspection fascinante.

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Emma Corrin confirme son talent magnétique dans le rôle principal de Debby Hart, une hackeuse androgyne, autrice et fille de médecin légiste, développant une obsession pour les Jane Doe. Alternant entre les époques, l'actrice incarne à la perfection cette jeune femme dépassée par sa quête dévorante pour la justice des femmes sans noms, abandonnées à leur sort dans la morgue. En plus de sa présence captivante, l'ensemble du casting commande d'aller au bout de ce mystère. A voir sur Disney+ dès le 14 novembre.

Tout va bien

Pour sa première série en tant que showrunneuse, Camille de Castelnau, scénariste d'Eric Rochant sur le « Bureau des légendes », a choisi un sujet qui lui est proche . La maladie très rare de sa nièce, les mois d'attente avant la greffe de moelle osseuse puis les semaines d'angoisse pour savoir si celle-ci avait réussi ou pas, les allées et venues à l'hôpital pour enfants de Robert Debré, l'ombre de la mort et la façon dont chaque membre de la famille fait face à cette épreuve.

Les personnages sont eux fictionnels, et tous plus attachants les uns que les autres : la mère (Sara Giraudeau) qui trouve un échappatoire face à l'insupportable dans une relation adultère ; la tante (Virginie Elfira) qui surinvestit son rôle au risque de mettre en danger son couple ; l'oncle (Aliocha Schneider) qui s'écroule ; la grand-mère (exceptionnelle Nicole Garcia), grande prêtresse du « tout va bien se passer », qui ne veut absolument voir que le bon côté des choses…

La série aurait pu tomber dans le mélo ; elle l'évite subtilement grâce à l'humour, l'énergie et la dignité de personnage s qui ne sont pas des héros mais de simples humains avec leurs failles, leurs désirs et leurs peurs, le tout sublimé notamment par la réalisation d'Eric Rochant qui sait jouer des ellipses. Sur Disney+ le 15 novembre.

The Crown, 6e saison

Dans cette dernière et ultime saison de cette série culte , ce qui s'y passe n'a rien de secret puisqu'il s'agit des derniers moments de Diana (Elizabeth Debicki), sa relation avec Dodi Al-Fayed, les événements qui ont précidé son accident, et comment la famille royale, en particulier la reine (Imelda Staunton) et Charles (Dominic West), va gérer (ou pas) l'incroyable retentissement mondial de sa disparition.

Après la saison 5, qui déjà avait fait polémique, le récit de la disparition de Diana - même s'il a déjà été relaté au cinéma par Stephen Frears dans « The Queen » -, charrie à nouveau son lot de critiques et de controverses. Le « Daily Mail » a déjà fait son beurre de l'évocation du fantôme de Diana qui apparaît à Charles et Mohamed Al-Fayed après sa mort… Pour autant, cette série de Peter Morgan restera dans les annales comme l'une des meilleures en termes d'ambition scénaristique, d'interprétation et de réalisation de ces dernières années. Première partie sur Netflix, le 16 novembre.

Pamela Rose, la série

Vous avez dit culte ? Dans le monde des comédies françaises, « Mais qui a tué Pamela Rose ? » fait figure d'incontournable. Sortie en 2003, cette parodie savoureuse de « Twin Peaks » dévoilait un duo de flics du FBI imaginé par Kad et Olivier lors de leurs débuts à la radio. Carrément gauches, les deux compères - Richard Bullit et Douglas Riper - étaient chargés d'enquêter sur le meurtre d'une strip-teaseuse dans une chambre d'hôtel. Si un second film a depuis vu le jour, ainsi qu'une série sonore, on retrouve désormais les personnages bien aimés dans une fiction en neuf épisodes de Ludovic Colbeau-Justin, totalement réussie.

Cette fois-ci, l'intrigue se concentre sur des disparitions de youtubeurs, alors que nos deux agents sont peu au fait de l'ère internet et des réseaux sociaux. D'autant qu'ils vont se retrouver au coeur d'une fâcheuse bavure policière, éveillant les soupçons d'une nouvelle rivale au FBI. Toujours aussi drôles, les aventures de « Pamela Rose » s'offrent ici un casting de haute volée avec Lionel Abelanski, Mélanie Doutey, Panayotis Pascot, Shirine Boutella, Mister V et bien sûr Kad Merad et Olivier Baroux. Sur Canal+, le 20 novembre.

Follow

Un meurtrier qui utilise Internet pour manipuler les enquêteurs et créer des fausses pistes. C'est le noyau de l'intrigue de ce passionnant thriller créé par Victoire d'Aboville, Sophie Dab et Florian Spitzer. Léa, jeune stagiaire community manager à la préfecture de Paris, se retrouve mêlée à une affaire concernant un tueur qui annonce ses intentions à l'avance. Pas facile de représenter les réseaux sociaux à l'écran mais cette série, réalisée par l'excellent Louis Farge, réussit à leur insuffler une vraie présence à l'écran tout en baignant le tout dans des couleurs bleues et grises, qui confère à l'ensemble une ambiance très originale, un peu surréelle.

Tout n'est pas parfait dans « Follow », le comportement de Léna (jouée par la magnétique Marie Colomb, découverte dans « Laetitia »), n'est pas toujours compréhensible ou crédible, les flics dirigés par la commissaire Agathe Ruffin (Marilyne Canto) passent le plus clair de leur temps derrière leurs écrans et ne font pas preuve de beaucoup d'initiatives. Mais la série dégage un attrait certain et sait ménager malgré tout le suspense. On ne peut pas lâcher l'affaire et c'est le propre d'un bon thriller, récompensé d'ailleurs du grand prix de la série de 52 minutes au dernier festival de la fiction de La Rochelle . Sur 13è rue, le 26 novembre.

A Friend of the Family

Série glaçante, « A Friend of The Family » semble échappée d'un thriller hollywoodien bien ficelé, fictionnalisé à souhait. Et pourtant, cette série est d'autant plus terrifiante qu'elle est inspirée d'un fait réel saisissant. Celui vécu par la famille Broberg, très croyante, dont la fille Jan a été kidnappée plusieurs fois par un proche, un voisin aux airs de gendre idéal qui se révèlera un prédateur.

Des années durant, il ne cessera d'exploiter les faiblesses des Broberg, d'avoir sur eux une terrible emprise, usant de sa perversité pour arriver à ses fins. Si la véritable Jan Broberg a déjà livré son témoignage dans le livre « Stolen Innocence : The Jan Broberg Story », celle-ci a participé à l'élaboration de cette série qui parvient tout du long à créer le malaise, la peur, l'effroi, l'incompréhension. Une réussite qui tient à la réalisation mais aussi au formidable casting porté par Jake Lacy dans le rôle principal (« The Office », « The White Lotus »), Anna Paquin (« La Leçon de Piano », « True Blood ») ou encore Mckenna Grace (« Moi Tonya », « Captain Marvel »). Avec aux commandes Nick Antosca, spécialiste des anthologies criminelles. Sur OCS, le 28 novembre.

Laura Berny, Cécilia Delporte, Léa Colombo

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