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La French Tech à l'avant-garde sur le « no code »

Un groupement de start-up a organisé la première édition du No Code Summit à Paris fin septembre. Un événement qui a fait le plein et a ainsi montré l'appétence de plus en plus forte pour cette technologie qui permet de recourir à moins de développeurs.

La start-up Bubble a levé de 100 millions de dollars à l'été 2021.
La start-up Bubble a levé de 100 millions de dollars à l'été 2021. (Shutterstock)

Par Charlie Perreau

Publié le 4 oct. 2022 à 08:30Mis à jour le 4 oct. 2022 à 08:34

Dans la tech, les Etats-Unis ont souvent un train d'avance. Pas forcément dans le domaine du « no code », un ensemble de technologies qui permet de créer des applications et logiciels sans avoir besoin de coder. Une petite révolution permise par d'autres technologies comme le cloud et les API (des connecteurs informatiques sécurisés), qui ont explosé ces dernières années. A ne pas confondre avec le « low code » qui nécessite du développement Web. Le marché de ces deux mouvements est estimé à plus de 16 milliards de dollars en 2021 et devrait dépasser les 150 milliards en 2030.

Le très jeune Syndicat français des professionnels du nocode (SFPN) a organisé les 29 et 30 septembre à Paris son premier événement européen, No Code Summit. Près de 1.200 participants se sont réunis pendant deux jours. « Nous ne pensions pas que ça prendrait une telle ampleur. Tout l'écosystème, à savoir les éditeurs, agences et organismes de formation, est présent », se réjouit Francis Lelong, DG d'Alegria. tech.

Cette jeune société a ouvert une école de « no code » en janvier dernier qui a reçu depuis 6.000 candidatures, dont 35 % émanant de femmes. Une petite prouesse dans un monde encore très masculin. Objectif d'ici 3 ou 4 ans : former 20.000 étudiants par an. Même si le « no code » ne nécessite pas trop de connaître le développement web sur le bout des doigts, il faut avoir tout de même quelques notions.

Bubble, star du « no code »

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Alegria. tech a aussi développé une agence de conseil qui permet à n'importe quelle entreprise d'intégrer des outils de « no code » (plateforme collaborative, logiciel de relation client, chatbot…). Elle revendique majoritairement des start-up et petites entreprises comme clients mais aussi quelques grands comptes comme GRDF, Chanel ou encore Lafarge.

Cube, autre agence française, sert une majorité de start-up et quelques grandes entreprises comme Sodexo. Depuis sa création en 2019, elle propose d'intégrer un seul outil : Bubble. Cette start-up américaine cofondée par le Français Emmanuel Straschnov, édite un logiciel qui facilite la création de sites Internet ou applications.

« Vous pouvez créer un produit solide en quelques semaines », argue le cofondateur, contre plusieurs mois en codant tout soi-même. Sans compter que des développeurs coûtent très cher dans un contexte de guerre de talents dans la tech. De son côté, Bubble facture un abonnement allant de 25 à 475 dollars par mois.

Une formule qui paie puisque Bubble revendique plus de 2,2 millions d'utilisateurs dans le monde - la France est le troisième pays après les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Un marché encore à évangéliser

En juillet 2021, la jeune pousse a annoncé une levée de fonds de 100 millions de dollars alors qu'elle n'avait amassé que 6,25 millions depuis sa création en 2012. Elle ne compte « que » 100 salariés alors que son principal concurrent Webflow a atteint un effectif de 400 personnes lors de son dernier tour de table de 120 millions le valorisant 4 milliards.

Bubble, comme les jeunes pousses françaises doivent encore évangéliser ce marché, en particulier les entreprises plus traditionnelles. « Notre objectif est que les entreprises utilisent Bubble comme ils utilisent Excel », confie Emmanuel Straschnov.

« Il faut arriver à rentrer chez les PME car ce sont des entreprises qui n'arrivent pas à recruter des développeurs », souligne de son côté Francis Lelong. Une pénurie qui concerne aussi les grandes marques. « Au début, nous avons essayé d'aller voir les grands comptes mais c'est très difficile de les convaincre », se souvient Pierre Launay, directeur général de Cube. « Pour les grands comptes, il peut y avoir des problèmes de sécurité car tous n'ont pas les certifications », remarque Francis Lelong qui a entamé des démarches pour faire reconnaître la formation de « no code ».

Autre défi à relever : la formation justement. « On a une pénurie d'experts Bubble », avoue Emmanuel Straschnov. Après la pénurie de développeurs, la pénurie de « no codeurs ».

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Charlie Perreau @CharliePERREAU

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