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Année encourageante pour Haropa, premier pôle portuaire français

Le GIE regroupant les ports du Havre, de Rouen et de Paris a vu son trafic global progresser en 2018 de 2 % sur un an, à 94,74 millions de tonnes pour le maritime, et de 4,5 %, à 22,1 millions pour le fluvial.

Premier port français de conteneurs, Le Havre a maintenu en 2018 le niveau record de 2017, à 3 millions d'EVP (équivalent vingt pieds, l'unité de mesure des conteneurs).
Premier port français de conteneurs, Le Havre a maintenu en 2018 le niveau record de 2017, à 3 millions d'EVP (équivalent vingt pieds, l'unité de mesure des conteneurs). (Photo Charly Triballeau/AFP)

Par Antoine Boudet

Publié le 22 janv. 2019 à 16:24Mis à jour le 22 janv. 2019 à 17:35

Constitué en GIE depuis 2012, et anticipant la volonté du gouvernement de le transformer en établissement portuaire unique, Haropa, qui regroupe les ports du Havre, de Rouen et de Paris, a pris l'habitude de publier des chiffres de trafic globaux. En 2018, ce qui constitue donc le premier ensemble portuaire français, et le cinquième européen, a connu une croissance globale de 2 % sur un an des trafics de marchandises, à 94,74 millions de tonnes dans le domaine maritime, et de 4,5 %, à 22,1 millions de tonnes pour le fluvial en Ile-de-France.

Stabilité du trafic de conteneurs

La vertu de cette présentation est de lisser les performances des différentes filières. Ainsi, après son record de 2017, le port du Havre, premier port français de conteneurs, a tout juste maintenu les 3 millions d'EVP (équivalent vingt pieds, unité de mesure des conteneurs) atteints l'année précédente. Une stagnation que son directeur général, Hervé Martel, attribue à une légère baisse des transbordements (chargement d'un bateau à un autre), un marché « très volatil ». En revanche, a-t-il souligné, le trafic d'import-export en France affiche un niveau record de 2,1 millions d'EVP, correspondant selon lui à des prises de part de marché sur son principal concurrent, le port d'Anvers. L'alliance 2M (Maersk, MSC) a d'ailleurs annoncé une nouvelle escale au Havre, a indiqué Hervé Martel.

Le trafic du terminal multimodal n'a, lui, pas atteint l'objectif fixé de 170.000 EVP, notamment du fait des grèves à la SNCF au premier semestre, pour finalement atteindre 155.000. Sur la tendance du second semestre, il serait supérieur à 160.000 sur un an. « Il manque un peu de volume pour atteindre l'équilibre financier », a reconnu le patron du port du Havre, en évoquant une évolution de l'organisation. Quant à la « chatière », qui permettra l'accès direct du port à La Seine, le financement devrait être bouclé en avril prochain, et la construction se ferait en 2013, sous réserve toutefois des autorisations administratives.

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Importance croissante pour la logistique des chantiers

Si les conteneurs ont marqué le pas au Havre, Rouen a, de son côté, conforté sa place de premier port céréalier français et ouest européen grâce à une campagne exceptionnelle. Le tonnage des céréales exportées, à 7,6 millions de tonnes, a crû de 37 % sur un an, « une des meilleures performances de ces quinze dernières années », s'est félicité le directeur général du port, Nicolas Occis.

Quant à Ports de Paris, son activité bénéficie des chantiers du Grand Paris. Le transport fluvial de déblais en Ile-de-France a crû de 12,4 %, à 4,8 millions de tonnes, un nouveau record. Une progression qui « matérialise l'importance croissante des ports et du transport fluvial et maritime pour la logistique des grands chantiers de construction et la filière BTP dans son ensemble », a souligné la directrice de Ports de Paris, et président d'Haropa, Régine Brehier.

550 millions d'euros d'investissement

La nomination prochaine du futur « préfigurateur à la fusion » dans la perspective fixée par le Premier ministre Edouard Philippe d'aboutir à un établissement portuaire unique en 2021 ne ralentit pas Haropa dans ses investissements. Il les accélère même, à 160 millions prévus en 2019, contre 140 l'an dernier, et 550 millions au total, y compris les investissements privés.

Au Havre, outre la construction attendue de la chatière, le parachèvement de Port 2000 avec 700 mètres de quais supplémentaires sera livré en 2022, tandis que vont enfin commencer les travaux qui permettront à Siemens-Gamesa de lancer son usine pour l'éolien en mer.

À noter

« Nous serons prêts au Havre à faire face à l'hypothèse d'un Brexit sans accord », a déclaré le directeur général du port, Hervé Martel, qui y voit « plutôt une opportunité. »

Antoine Boudet

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