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Interview

Christian Estrosi : « Nice Côte d'Azur a réussi à sortir de la monoactivité touristique »

3 questions à Christian Estrosi (Maire de Nice, président de la métropole Nice Côte d'Azur)

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Par Matthieu Quiret, Christiane Navas

Publié le 31 déc. 2014 à 01:01

Nice Côte d'Azur peut se vanter d'être la première métropole à avoir été créée en France. Cette anticipation ne comble pas le retard de l'intercommunalité dans les AlpesMaritimes qui ne comptent que sept collectivités intercommunales pour un territoire d'un peu plus d'un million d'habitants. La métropole vient de bénéficier d'un prêt de la BEI de 250 millions d'euros qui profite majoritairement à la ville centre, Nice, mais pèse sur les finances métropolitaines qui affichent un endettement de près de 1 milliard d'euros.

Quel bilan tirez-vous de votre métropole, deux ans après sa création ?
Nous étions la première des seize communautés urbaines à accéder à ce statut avec la volonté de récupérer les compétences de la promotion économique à l'international, qui étaient détenues par la région et le département, mais aussi le transport scolaire et toutes les voiries. Nous avons réussi à sortir le territoire de la monoactivité du tourisme pour nous tourner vers l'industrie. La métropole a porté le projet de l'Ecovallée de 10.000 hectares qui attire déjà 10.000 entreprises autour de la croissance verte. La fondation IBM nous a par exemple choisi pour tester les boulevards intelligents. La métropole a permis de rattacher à l'agglomération vingt-neuf communes rurales du haut pays qui peuvent aujourd'hui profiter de la solidarité du territoire. Elles n'auraient jamais pu financer par exemple la cinquantaine de stations d'épuration réalisées en trois ans, comme celle d'Isola 2000.

On vous reproche d'avoir laissé filer la dette et les embauches...
La Banque européenne d'investissement qualifie les finances de la métropole de très saines et vient de nous attribuer un prêt de 250 millions d'euros pour la ligne 2 de tramway, à un taux de 1,9 % sur vingt ans. Quant aux effectifs, nous avons récupéré ceux liés à nos nouvelles compétences. La métropole a mis en commun plusieurs services comme les ressources humaines ou la commande publique, soit 1.240 agents. A périmètre constant, nous avons réduit 700 postes.

Saluez-vous la création de 11 nouvelles métropoles ?
J'ai fait partie de la dizaine de députés de l'opposition qui ont voté en faveur de cette réforme de la ministre Marylise Lebranchu. Je pense que c'est un atout pour notre pays. En revanche, la nouvelle réforme territoriale qui renforce les pouvoirs éloignés des régions est en contradiction avec la logique des métropoles.

Propos recueillis par Matthieu Quiret, avec Christiane Navas

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