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La cellule sans la riposte

Par Cécile Cornudet

Publié le 30 sept. 2011 à 01:01

« Pas de réponses concrètes et crédibles. » Tel est l'angle retenu hier par Jean-François Copé pour critiquer le deuxième débat socialiste, malgré la technicité et les chiffres qui ont émaillé l'émission. « Qui veut dépenser plus ? » avait ironisé Nicolas Sarkozy au lendemain de la première confrontation, même s'il avait essentiellement tourné autour de la nécessité de réduire la dette. A chaque fois, les balles ne sont pas tout à fait calibrées. L'UMP vient de mettre sur pied, sous l'égide de Brice Hortefeux, une « cellule riposte » pour définir des angles d'attaques contre ses adversaires, mais elle peine à définir la riposte elle-même. Il faut dire qu'à deux semaines du premier tour, la primaire socialiste continue de ne ressembler à rien de ce qu'elle avait imaginé. Les candidats s'affrontent sans se déchirer, flirtent avec la démagogie mais évitent la surenchère à gauche - du moins pour François Hollande et Martine Aubry -, occupent l'espace médiatique et donnent l'impression d'animer le débat des idées. Ils semblent même passionner les Français, en mal de discours politique sur la crise, si l'on en croit l'audience des émissions (plus de 1 million encore mercredi). Entravée par la conjoncture économique, l'impopularité du chef de l'Etat et les affaires, l'UMP aurait-elle, en outre, sousestimé l'évolution du PS ? Depuis quelques jours en tout cas, la question des primaires à droite n'est plus taboue, pour peu qu'elle ne s'applique pas pour le scrutin de 2012. Jean-François Copé, candidat de longue date pour 2017, a commencé à se rallier à l'idée. Le parti présidentiel est également déterminé à affûter ses arguments contre François Hollande, dont il n'a vu que tardivement la percée. « On ne peut pas se contenter de dire qu'il se dégonflera et que les gens ne voteraient pas pour un clone de Guy Bedos », reconnaît un responsable. Mais pour aboutir à un premier constat : le candidat ne sera pas facile à saisir. C'est un homme sans expérience ministérielle, donc sans passif. L'image de sérieux dont il s'est paré gomme en partie, du moins dans les sondages, l'absence de crédibilité sur laquelle la droite voulait insister. Il peut être un attrait pour le centre. Et il a fait depuis un an une campagne dans les départements ruraux au moment où le chef de l'Etat donne le sentiment, avec la perte du Sénat, de s'être mis à dos les territoires. Heureusement, il y a cette attaque de Ségolène Royal que l'UMP a bien pris en note : l'endettement record de son département, la Corrèze.

C ÉCILE CORNUDET

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