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Japon : le Premier ministre veut créer 4 millions d'emplois

Yukio Hatoyama prévoit la création de 2,8 millions d'emplois dans le secteur de la santé et de 1,4 million de postes dans les technologies de l'énergie et de l'environnement. Mais le plus grand flou entoure les détails du plan et son financement.

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Par Gabriel Grésillon

Publié le 31 déc. 2009 à 01:01

L'intention est certes bonne, mais l'objectif est-il réaliste ? Le Premier ministre japonais, Yukio Hatoyama, a annoncé hier, au terme d'une réunion de son cabinet sur la stratégie économique à long terme, qu'il visait pour l'Archipel une croissance moyenne de 2 % par an d'ici à 2020. Autre objectif phare : la création de 4 millions d'emplois.

Yukio Hatoyama, en nette perte de vitesse dans les sondages depuis la victoire de son parti aux législatives de septembre, n'a donc annoncé que des perspectives réjouissantes. Ainsi, 2,8 millions d'emplois devraient être créés dans le secteur de la santé, tandis que les technologies de l'énergie et de l'environnement généreraient 1,4 million de postes. Deux domaines où il est effectivement logique pour Tokyo d'investir : sa démographie vieillissante promet au secteur de la santé un avenir florissant, tandis que le Premier ministre insiste sur l'objectif de rester « le pays le plus avancé » en matière de technologies vertes.

Incohérence
Il reste que le plus grand flou entoure les détails de ce plan. Le gouvernement devrait en dire plus au mois de juin. Se pose, une fois de plus, la question du financement de ce programme. Elu sur un projet de lutte contre les inégalités (le chômage a atteint un record absolu en juillet dernier), Yukio Hatoyama a maintenu, hier, le cap : « L'économie est faite pour servir les gens. Nous devons créer de la demande, plutôt que de nous concentrer sur l'offre », a-t-il plaidé. Mais créer de la demande dans un pays dont la dette publique va atteindre le chiffre de 200 % du produit intérieur brut (PIB) -un cas unique dans le monde développé -risque de relever de la gageure. A l'évidence, entre les 2 % de croissance voulus par le gouvernement et la croissance potentielle de 0,5 % calculée par la banque centrale, il y a une incohérence.

G.G.

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