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L'usage de la voiture recule dans les grandes villes

Alors que les habitants des zones rurales se déplacent de plus en plus loin et de plus en plus souvent, actifs et étudiants des grandes agglomérations vivent l'inverse, observe l'Insee. La voiture, consommatrice de temps, y perd des points.

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Par Joël Cossardeaux

Publié le 31 juil. 2009 à 01:01

Le rapport des urbains à la voiture est-il en train de changer ? A lire l'étude sur la mobilité quotidienne des ­Français que publie aujourd'hui l'Insee, beaucoup porte à le croire. Entre 1994 et 2008, l'usage des quatre-roues a perdu 5 points dans les villes-centres des ­grandes agglomérations. Dans le même temps, la marche a gagné 3 points et les deux-roues - motorisés ou non -1,5 point. Signe que les habitants des grandes ­villes font plus confiance à leurs jambes, la part des transports en commun dans les déplacements urbains diminue elle aussi (-2 points).

« La voiture ne fait plus gagner autant de temps », considère l'institut. Son usage progresse encore dans les zones rurales, mais l'effet de report en faveur de ce mode de déplacement « est beaucoup plus faible que dans la décennie 1980 », indique l'étude.

Le temps passé en ville dans les transports en commun, lui aussi, s'allonge : il est aujourd'hui en moyenne de 33 minutes par jour, contre 31 minutes en 1994. Tous lieux et tous types de transport confondus, les actifs et les étudiants « consacrent », en moyenne, 66 minutes à leurs ­déplacements quotidiens. C'est une minute de plus qu'il y a quinze ans.

Des urbains moins mobiles
Dans le même temps, la mobilité des Français a tendance à se réduire. En particulier celle des urbains, dont le nombre de trajets quotidiens, tous moyens de transport confondus, recule d'environ 0,2 déplacement par jour, « soit un déplacement en moins sur cinq jours », a calculé l'Insee.

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Cette évolution, encore plus marquée dans les grandes agglomérations, « affecte surtout les populations dont l'emploi du temps est structuré par le travail ou les études ».Ainsi, dans les grandes villes, 33 % des écoliers et étudiants se rendent plusieurs fois par jour sur leur lieu d'études dans la même journée contre 45 % il y a quinze ans. Même phénomène chez les actifs : 37 % font plus d'un aller-retour entre leur lieu de travail et leur domicile, contre 46 % en 1994. « La distance aux activités est restée globalement stable dans les grandes agglo­mérations », observe pourtant l'Insee. Ce qui amène à conclure qu'il est plus difficile qu'auparavant de se mouvoir en ville.

Motorisation des zones rurales
Tout le contraire des zones ­rurales et faiblement urbanisées, où le taux de motorisation poursuit sa croissance : « 68 % des personnes appartiennent à un ménage comptant autant de voitures que de membres adultes, contre 54 % en 1994. »Il est vrai que dans ces territoires, la distance aux activités a sensiblement augmenté (+12 %) et pas seulement elle, d'ailleurs. Alors que le citadin trouve pratiquement tout à portée de main, se rendre à l'hôpital, chez son médecin ou à un service administratif impose, hors des agglomérations, des trajets toujours plus longs et plus nombreux.

JOËL COSSARDEAUX

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