Sanofi-Aventis connaît un début d'année poussif

Sanofi-Aventis est à la peine sur le début de l'année. Le laboratoire pharmaceutique français, numéro quatre mondial de son secteur, vient de dévoiler des résultats du premier trimestre en recul sur un an. Son chiffre d'affaires a ainsi cédé 3,3% sur la période, à environ 7,0 milliards d'euros. Le groupe dirigé par Gérard Le Fur précise dans un communiqué que, à taux de changes et périmètre de consolidation constants, l'activité affiche une progression de 0,8%. La poursuite de l'affaiblissement du dollar face à l'euro a eu un effet négatif de 4,5 points. A l'inverse, la consolidation du chiffre d'affaires des médicaments Myslee (autre dénomination d'Ambien, contre les problèmes d'insomnie) et de l'antiagrégant plaquétaire Ticlid au Japon a permis d'engranger 0,4 point de croissance en plus.

Même les quinze traitements les plus vendus par Sanofi-Aventis affichent un recul, de 3,6% sur un an - à 4,3 milliards d'euros. Outre l'effet de change, les ventes ont une nouvelle fois pâti de la "générification" de médicaments dont le brevet est tombé dans le domaine public - à l'image d'Ambien IR aux Etats-Unis ou de l'anticancéreux Exolatine en Europe.

Les frais de recherche et développement (R&D) ont progressé de 0,7%. Hors effets de changes, la hausse atteint quelque 4%. Par ailleurs, le ratio frais commerciaux et généraux sur chiffre d'affaires a été une nouvelle fois réduit grâce à un contrôle des coûts qui se poursuit. Il est ainsi passé de 26,1% à 25,7% entre les premiers trimestres 2007 et 2008.

Au total, Sanofi-Aventis a achevé les trois premiers mois de l'année sur un bénéfice net part du groupe de 1,3 milliard d'euros. Le résultat net consolidé ajusté s'établit à 1,9 milliards, en baisse de 12,0% - les ajustements réalisés correspondant à "l'élimination des impacts significatifs de la comptabilisation des acquisitions, principalement d'Aventis, selon la méthode dite de l'acquisition", précise le communiqué.