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Boeing réaffirme sa préférence pour un « maxi B777 »

Par Denis Fainsilber

Publié le 30 avr. 1999 à 01:01

Parmi les différents projets de nouveaux avions de Boeing dans le haut de son offre commerciale (350 sièges et plus), celui qui devrait être lancé le premier devrait être un « super-777 » à capacité et rayon d'action accrus, a confirmé hier le patron du premier avionneur mondial, Phil Condit, de passage à Paris. Bien qu'il soit difficile à ce stade d'avancer un calendrier précis, une version améliorée du gros bimoteur déjà sorti des chaînes depuis près de cinq ans devrait avoir les faveurs du groupe de Seattle, à condition que la demande des clients se confirme, pour remplacer des B747 de première génération (« Les Echos » du 12 mars). Phil Condit doit s'entretenir cette semaine de ces questions avec le PDG d'Air France Jean-Cyril Spinetta, l'un des transporteurs intéressés par le projet.

Airbus a beau être en avance dans ce domaine avec son A340 à très long rayon d'action, Boeing n'a pas l'intention de brusquer les choses pour autant. « Un programme comme cela s'étale sur plus de vingt ans, deux ans de plus ou de moins ne changent pas grand-chose », estime Phil Condit. Son groupe étudie également un Boeing 747 allongé, mais il s'écoulera encore au moins deux ans avant qu'il ne prenne une décision éventuelle de lancement.

« Black out » sur le B763
Un autre projet, qui semble de plus en plus concret, fait en revanche l'objet d'un « black out » officiel : la presse spécialisée a beau regorger de détails sur le Boeing géant à un seul pont étudié avec des sous-traitants potentiels, le B763, capable de transporter dès 2006 pas moins de 550 passagers par rangées de douze ou treize (avec des cabines de trois couloirs), le PDG du groupe reste coi : « Il s'agit d'un sujet très exploratoire. Nous n'avons pas étudié réellement cet avion », affirme Phil Condit, un vétéran du groupe qui a vu défiler plus d'un projet resté dans les cartons.

Interrogé sur la maigreur de son carnet de commandes depuis le début de l'année et sur les succès en rafale d'Airbus, il joue la sérénité : « Je ne regarde pas les commandes d'aussi près. Ce qui compte, ce sont les livraisons. Je ne vois rien de particulièrement alarmant actuellement. » Quant à la restructuration des industries européennes d'aéronautique et de défense, le sujet l'intéresse mais son groupe n'est pas prêt à y prendre part dès à présent, en raison de l'incertitude générale : « Vous prenez trois personnes, vous avez cinq avis différents », glisse-t-il.

D. F.

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