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Suez Lyonnaise des Eaux veut renforcer son actionnariat salarié

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Publié le 26 févr. 1999 à 01:01

Si Gérard Mestrallet est actuellement très concentré sur les grandes lignes stratégiques de son groupe, il entend montrer qu'il n'en oublie pas pour autant ses actionnaires. Et plus particulièrement ses actionnaires individuels, au nombre de 300.000 aujourd'hui, et représentant 14 % du capital du groupe, « une part relativement plus importante que celle des autres grands groupes français », selon le président de Suez Lyonnaise des Eaux.
En moyenne, chaque investisseur individuel possède 60 actions pour l'équivalent de 76.000 francs (11.600 euros). Au total, la valeur de la participation de ces actionnaires représente ainsi 26 milliards de francs (4 milliards d'euros) sur la base de cours de Bourse récents. Une part effectivement significative. Soucieux de la conserver, voire de l'accroître, le groupe a créé, l'année dernière, un club d'actionnaires. Exclusivement orienté vers l'information,

il compte aujourd'hui 26.200 membres. Son objet est de donner une information régulière à domicile, organiser des visites de sites et mettre en place des séances de formation. Avec évidemment à l'appui, un site Internet.

Mesures favorables
Plus réduit mais tout aussi stratégique, l'actionnariat salarié de Suez Lyonnaise des Eaux va, lui aussi, profiter de mesures favorables de la part de la direction. Actuellement, les salariés actionnaires représentent 1 % du capital. Une faible participation qui cache pourtant un nombre important de personnes. En 1997, par exemple, 15.200 salariés ont souscrit à une opération d'un montant de 142 millions de francs (21,6 millions d'euros). L'année dernière, ils étaient encore 20.000 à souscrire pour 207 millions de francs (31,7 millions d'euros).

Sur le papier, les salariés peuvent détenir jusqu'à 5 % du capital de Suez Lyonnaise, un seuil que Gérard Mestrallet aimerait bien voir franchi assez rapidement. Pour ce faire, il a demandé (après appel d'offres) au Crédit Agricole Indosuez de mettre au point un mode de souscription intéressant pour l'ensemble des salariés. Celui-ci, qui repose sur un effet de levier similaire à celui employé lors de l'opération de privatisation de France Télécom, sera proposé à l'ensemble des filiales du groupe, y compris, bien sûr, les entités internationales, aux particularités juridiques bien spécifiques.
« Lorsque l'on sait que sur 185.000 salariés que compte le groupe, 100.000 travaillent hors de France, vous aurez compris la gageure que cela représente », a précisé Gérard Mestrallet. L'opération devrait débuter au printemps prochain.

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Pour s'assurer les bonnes faveurs de ces investisseurs, le président de Suez Lyonnaise des Eaux a édicté trois principes de base. D'abord, respecter l'actionnaire, en créant de façon permanente de la valeur. A ce stade, il a confirmé que le résultat net, part du groupe 1998, serait supérieur à 6 milliards de francs, contre 4 milliards en 1997. Il a également indiqué que le profit net courant par action devrait avoir doublé d'ici à cinq ans. Ensuite, rémunérer l'actionnaire. Dans ce sens, Suez distribue entre 40 % et 50 % de ses résultats annuels, soit un taux de distribution très performant en France. Enfin, informer l'actionnaire. D'où le dialogue engagé depuis un an via le club d'actionnaires.

P. B.-B.

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