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Airbus Industrie a été déficitaire l'année dernière

Publié le 26 févr. 1999 à 01:01

Le groupement d'intérêt économique (GIE) Airbus Industrie, chargé de vendre les avions du consortium européen, a été déficitaire en 1998 en raison des pressions sur les prix de vente, mais « l'ensemble du système Airbus est resté profitable », a-t-on indiqué hier chez Airbus Industrie. Cette mise au point est intervenue après que British Aerospace (BAe), partenaire britannique d'Airbus, a annoncé une perte d'exploitation chez Airbus. BAe a précisé que sa part de la perte, en tant qu'actionnaire du GIE, était de 25 millions de livres (36,25 millions d'euros). Une extrapolation à 100 % du GIE donnerait une perte totale du consortium de 125 millions de livres (181 millions d'euros).

Mais, a précisé un porte-parole du consortium européen, « le système Airbus dans son ensemble est profitable en 1998. Cependant, en raison de la pression sur les prix des commandes passées au cours des trois dernières années, le GIE, structure commerciale de l'ensemble du système, a enregistré une perte en 1998 ». La perte 1998 comprend aussi une provision pour risques commerciaux, d'un montant non précisé. Le GIE n'est que la partie commerciale du « système Airbus », qui repose sur les contributions industrielles des quatre partenaires, le français Aerospatiale et l'allemand Dasa (37,9 % chacun), le britannique BAe (20 %) et l'espagnol Casa (4,2 %). Il ne publie pas officiellement de résultat financier. Les comptes de l'ensemble ne seront consolidés et publiés que lors de la transformation d'Airbus en société européenne de plein exercice, prévue en 1999 ou 2000. Une consolidation prendra en compte non seulement le résultat lié aux ventes d'avion, mais aussi les résultats réalisés en amont par les partenaires sur leurs fournitures de pièces et le reste de leur travail industriel.

Les quatre partenaires fabriquent eux-mêmes et vendent au GIE l'ensemble des éléments de l'avion et se font rembourser les frais de R&D. Quant à l'assemblage, il est assuré dans les usines toulousaines d'Aerospatiale et à Hambourg chez Dasa. Le bilan financier de ces opérations et le profit éventuel restent enfouis dans les comptes de chaque partenaire. Seul apparaît le « prix de transfert » payé par le GIE à ses partenaires. Les factures des partenaires et des motoristes représentent ainsi 93 % du total des coûts d'Airbus Industrie, le reste représentant les frais propres de la structure commerciale. Il suffirait donc de réduire légèrement le montant des factures des partenaires-fournisseurs pour que le GIE apparaisse bénéficiaire et verse alors une sorte de dividende à ces mêmes partenaires-actionnaires. Selon l'AFP, Noël Forgeard, administrateur-gérant d'Airbus, se serait refusé à une telle opération.

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