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Tractebel : Mestrallet se donne du temps

Sourd aux demandes d'explications, le président de Suez Lyonnaise n'a pas souhaité commenter l'avenir de Tractebel, au lendemain du changement de président.

Par Anne Bauer

Publié le 26 févr. 1999 à 01:01

Le président de Suez Lyonnaise des Eaux, Gérard Mestrallet, a refusé hier de s'exprimer sur la démission de Philippe Bodson, le très indépendant président de sa filiale belge Tractebel. « Je suis heureux que la conclusion s'effectue dans la dignité après que trop d'articles ont évoqué des questions de personnes », a-t-il seulement déclaré, ajoutant qu'il faudra « du temps et du silence » avant de pouvoir expliquer les futures décisions stratégiques de son groupe en matière d'énergie. En Bourse, les réactions ont été prudentes. Hier, à Paris, le titre Suez Lyonnaise des Eaux a clôturé en baisse de 2,26 % à 189,50 euros (1.243 francs) dans un volume médiocre. Une baisse peu significative puisque le titre avait atteint la veille un sommet à 193,9 euros. A Bruxelles, la valeur Tractebel s'est un peu dégonflée, perdant 2 % à 164,4 euros, contre 170 euros deux jours plus tôt. « La récente progression du titre Tractebel était en partie gonflée par les spéculations sur les projets de Suez Lyonnaise, et il est normal qu'il enregistre à présent un certain repli, surtout à l'heure du départ de son patron vedette », souligne un analyste.

Chacun peut spéculer sur la façon dont Suez Lyonnaise va faire de Tractebel le pôle chargé de la réalisation de ses ambitions mondiales dans l'énergie, mais, dans l'immédiat, la perspective d'un rapprochement de Tractebel et d'Electrabel s'est éloignée. Apport d'Elyo à Tractebel, fusion de la SGB et de Tractebel, apport d'actifs de Tractebel à Electrabel : toutes sortes de mouvements sont possibles, mais, au siège de Suez Lyonnaise, on souligne être peu intéressé par les Meccano financiers, préférant privilégier une action industrielle et commerciale, afin de bien placer le groupe dans la concurrence qui va s'ouvrir sur le marché de l'électricité. Apparemment, Gérard Mestrallet souhaite voir comment se débrouillent les différentes entités du groupe dans cette future compétition, et notamment Electrabel (88 % de la production électrique belge) avant d'abattre ses cartes.

A. B.

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