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La baisse des stocks affecte la croissance américaine

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Par Jacques Hubert-Rodier

Publié le 31 mai 1996 à 01:01

Pour la première fois depuis quatre ans, les stocks des entreprises américaines se sont contractés au premier trimestre 1996, a annoncé hier le département américain du Commerce qui, en conséquence, a révisé en baisse ses estimations de croissance aux Etats-Unis à 2,3 % en rythme annuel, après 0,5 % au quatrième trimestre 1995.

Initialement, le département avait fait état d'une progression de 2,8 % du PIB. Mais, selon cette dernière révision, les stocks ont en fait baissé de 5,7 milliards de dollars au premier trimestre (contre une estimation initiale d'une hausse de 7,9 milliards). Ce déstockage suggère une nette accélération de la croissance, vraisembablement au-dessus de 3 % au deuxième trimestre, alors que les entreprises sont obligées de reconstituer leurs stocks.
Le département du Commerce a cependant laissé presque inchangées ses estimations de l'inflation au premier trimestre qui, historiquement, reste faible. Le déflateur du PIB a progressé de 2,1 % au premier trimestre (inchangé) et celui calculé sur un panier de marchandises dotées d'un coefficient fixe est passé à 2,4 % au lieu de 2,5 %. Mais des signes inflationnistes se sont multipliés récemment. Cette accélération, largement due à la hausse des prix de l'essence et des céréales, « est­elle temporaire ou annonce­t­elle le début de quelque chose qui ressemblerait à de l'inflation ? », s'est interrogé un des membres du Comité de l'open market de la Réserve fédérale devant quelques journalistes étrangers.
Des signes inflationnistes
D'après ce responsable _ qui a souhaité conserver l'anonymat _, la Fed, qui a laissé la semaine dernière ses taux inchangés à 5,25 %, a décidé, pour l'instant, « d'observer la situation ». Mais, selon la majorité des analystes, il lui sera de plus en plus difficile de maintenir cette attitude et elle devrait se résoudre à augmenter ses taux.
« La Fed serait heureuse d'obtenir une croissance de 3 % à 4 % si cela pouvait être un rythme soutenable » (NDLR: sans déclencher de pressions inflationnistes), avait d'ailleurs ajouté le responsable.

JACQUES HUBERT-RODIER

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