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Caterpillar France supprime 157 emplois

Confronté à un marché en récession, Caterpillar France doit réduire ses effectifs. Mais espère limiter les licenciements secs en recourant plus largement aux départs à la préretraite.

Publié le 31 août 1992 à 01:01

De notre correspondante.
Caterpillar France poursuit sa restructuration. La filiale du groupe américain Caterpillar Inc., premier constructeur mondial de machines de terrassement de travaux publics et de manutention, vient, en effet, de présenter à son comité d'entreprise un projet de compression d'effectif touchant, d'ici à l'automne 1993, 157 des 1.700 emplois des deux sites industriels de Grenoble et d'Echirolles (Isère). Ce plan social, qui vise à « réduire les coûts structurels », touche pour moitié des postes administratifs et d'encadrement.
Centre mondial de production pour certains modèles de tracteurs et de chargeurs sur chaînes de roulement, Caterpillar France souffre de la récession de son marché. En 1991, son chiffre d'affaires s'est effondré : 1,9 milliard de francs contre 2,8 milliards l'année précédente. Les pertes, elles, grimpaient dans le même temps de 73 millions à 110 millions de francs. La chute du dollar n'arrange rien: l'entreprise exporte plus de 90 % de sa production.
A la fin des années 80, Caterpillar France affichait un effectif supérieur à 2.600 salariés. Mais, depuis, elle n'a cessé de s'adapter au marasme des travaux publics. La concurrence internationale l'a poussée, depuis 1986, à investir 1 milliard de francs pour moderniser son outil de production. Par anticipation, elle a massivement eu recours, même dans les années fastes, au travail temporaire et aux contrats à durée déterminée afin de limiter les licenciements secs.
Si cette hypothèse ne peut plus être écartée aujourd'hui, la direction espère que les mesures de conversion en cours de négociation avec les pouvoirs publics lui permettront de limiter les licenciements. Elle souhaite notamment obtenir dans le cadre d'une convention FNE (préretraite) une dérogation permettant d'abaisser l'âge du départ de cinquante-six ans et deux mois à cinquante-cinq ans.

Anne Chatel-Demenge

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