Déficit de 97,7 millions pour l'ULN au premier semestre
Par Bénédicte Epinay
L'Union Laitière Normande , qui avait annoncé lors de son assemblée générale le 29 mai dernier son intention d'atteindre l'équilibre sur l'exercice en cours, aura bien du mal à tenir sa promesse. Le conseil d'aministration du groupe coopératif réuni le 28 octobre dernier, a en effet avalisé les comptes semestriels qui font apparaitre un résultat net part du groupe négatif à hauteur de 97,7 millions de francs, en nette détérioration par rapport à la perte de 30,4 millions enregistrée l'an passé à la même époque. A l'inverse, le chiffre d'affaires semestriel est en hausse à 7,2 milliards de francs contre 5,8 milliards sur les six premiers mois de 1990, conséquence de l'acquisition du belge Corman et de la prise de participation majoritaire dans Interlac.
L'ULN justifie sa mauvaise performance, en indiquant que si ses divisions Ultra-frais, restauration Hors foyer et Produits Industriels Animaux se sont bien tenus, le groupe a souffert d'une conjoncture agroalimentaire défavorable et de charges supplémentaires liées notamment à la croissance européenne.
Pour autant, l'Union campe sur son intention d'afficher sur l'exercice 91 un résultat net positif grâce en particulier au plan de restructuration baptisé Horizon 93 prévoyant la suppression de 860 emplois et l'allègement des services centraux. En outre, la structure des comptes du second semestre devrait être à nouveau modifiée par les prises de participations en Espagne où l'ULN est devenu le leader, et par le rachat de la Laiterie du Mont Saint-Michel.
B. E.