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Sovac: hausse de 14% des financements en 1990

Par Nicolas Barré

Publié le 28 févr. 1991 à 01:01

Les financements distribués par la Sovac , établissement spécialisé dans le crédit aux particuliers et aux entreprises, ont progressé de 14% l'an dernier. Un bon résultat, enregistré dans une conjoncture économique pour le moins contrastée, qui permet à l'établissement présidé par André Wormser de conserver, face aux banques « généralistes », ses parts de marché. Les banques, dont certaines avaient prédit un peu vite la fin prochaine des établissements de crédit spécialisés, en sont donc pour leurs frais, même si la Sovac a souffert l'an dernier, du fait de la concurrence, d'une érosion de ses marges.
Le résultat net d'exploitation consolidé provisoire s'établit (part des tiers incluse) à 454 millions de francs pour 1990, en recul de 8% par rapport à l'année précédente. En dépit de cette baisse du résultat, la filiale du groupe Lazard a décidé d'augmenter de 5% la rémunération de ses actionnaires: la distribution nette atteindra 123,5 millions de francs (dividende net par action de 29,40 francs, plus un avoir fiscal de 14,70 francs).
Avec 49% des encours gérés, les financements automobiles sont stables d'une année sur l'autre. Mais le ralentissement de la demande, visible dans la chute des immatriculations, rend les conditions d'exploitation plus difficile. Toutefois, André Wormser estime que la crise du Moyen-Orient n'aura pour conséquence que de différer les achats des particuliers, sans diminuer, à terme, leur recours au crédit. En termes de financements nouveaux, les crédits automobiles ont progressé l'an dernier de 10% (Credipar, filiale commune avec Peugeot, comprise) à 18,6 milliards de francs. Les crédits aux entreprises (7% des encours) ont progressé, quant à eux, de 15%, tandis que les financements immobiliers (dont l'encours est passé de 43% en 1986 à 30% l'an dernier) augmentaient plus modestement de 6%.
Les « effets pervers »
de la loi Neiertz
La détérioration des conditions économiques est visible dans l'augmentation de 50% de la dotation aux provisions pour créances douteuses, qui atteint 565 millions de francs. La Sovac a aussi été conduite à augmenter son taux de refus de crédits aux particuliers de 50%, mettant en oeuvre des contrôles plus sévères dans l'attribution des prêts. L'établissement spécialisé souligne en outre certains « effets pervers » de la loi Neiertz sur le surendettement des ménages, qui lui coûte directement 4,7 millions de francs par an et « indirectement beaucoup plus ». La nouvelle procédure de conciliation amiable offerte aux ménages surendettés aboutit, en effet, à des retards dans le réglement des dossiers litigieux.

N. Ba.

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